Publié le : 17/12/2021 – 00:18
Produit phare de la Bourgogne, elle va coûter plus cher au consommateur en raison de la chute de la production de graines de moutarde au Canada. </p><div>
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Pour 2021-2022, on estime à 28 % la chute de production des graines de moutarde issues des cultures canadiennes. C’est qu’affirme le ministère canadien de l’Agriculture.
La sécheresse qui a frappé l’été dernier l’ouest du pays en est la cause, alors que le Canada est le premier producteur et exportateur mondial de graines de moutarde. Face à cette pénurie sur le marché, le prix des graines devrait plus que doubler pour atteindre environ 1 510 euros la tonne, un record.
Au regard des prévisions, cette baisse de récolte devrait se poursuivre l’an prochain, ce qui fait craindre aux producteurs canadiens de ne pas pouvoir respecter leurs contrats.
Une dépendance au Canada qui pourrait coûter cher
C’est aussi une mauvaise nouvelle pour les consommateurs français qui devront payer plus cher leurs pots de moutarde, car la région Bourgogne où est fabriquée la presque totalité de ce produit en France dépend très largement du Canada.
La majorité des producteurs bourguignons de moutarde dépendent en effet à 60 % des graines canadiennes, le reste provenant des agriculteurs locaux.
Une situation qui aurait donc pu profiter à ces derniers, mais ils ne produisent pas assez de graines pour combler la pénurie. Confrontée au réchauffement climatique et aux attaques d’insectes ravageurs, leur production a été divisée par trois en 4 ans, pour atteindre à peine 4 000 tonnes cette année.
En effet, depuis 2019, les agriculteurs bourguignons n’ont plus le droit aux insecticides, alors qu’ils sont autorisés au Canada. Résultat : les moutardiers français sont pris en tenaille entre la flambée du prix des graines, du transport, de l’énergie, des emballages et du vin blanc, ingrédient essentiel à la fabrication de la moutarde.
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