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Tout au long de la COP26, les scientifiques, analystes et experts en tout genre n’ont cessé de faire tourner leurs calculettes. En jeu, l’évaluation, au plus vite, des annonces qui se sont succédé tambour battant, l’analyse de leur impact sur la hausse des températures mondiales. Si les chiffres et les méthodologies divergent à la marge, les conclusions sont unanimes : la 26e conférence des Nations unies sur le climat laisse entrevoir quelques progrès futurs dans la limitation du réchauffement climatique, mais les pays participants sont encore loin de le contenir bien en deçà de 2 °C, ou 1,5 °C, comme le prévoit l’accord de Paris sur le climat adopté en 2015.
Désormais, à l’issue de la conférence de Glasgow (Ecosse), qui s’est achevée samedi 13 novembre au soir, plus de 150 pays sur 196 ont déposé de nouveaux engagements climatiques pour 2030 (les « NDC »), comme les y engage le traité international, et plus de 80 Etats, représentant trois quarts des émissions mondiales, ont promis la neutralité carbone pour le milieu du siècle, notamment l’Inde, qui s’est engagée à atteindre zéro émission nette d’ici à 2070. Mais, « quand on regarde ces nouveaux engagements, franchement, c’est la montagne qui a accouché d’une souris », a déclaré Inger Andersen, la directrice du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), durant la COP.
L’organisation internationale, qui a mis à jour, le 9 novembre, son rapport annuel sur l’action climatique, prédit toujours un réchauffement de 2,7 °C à la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle (avec une probabilité de 66 %), en se basant sur les nouvelles NDC. Il y a du progrès, puisque les évaluations du PNUE basées sur les précédents plans climatiques, déposés en 2015, tablaient plutôt sur une hausse de 3,2 °C – même si la méthodologie a depuis changé. Cette amélioration est essentiellement due à un relèvement de l’ambition de l’Union européenne, des Etats-Unis et de la Chine.
Engagements ambigus, défaut de transparence…
Reste que l’on est encore loin du compte : les nouveaux plans, pris de manière volontaire par les Etats, entraîneraient, s’ils sont tenus, une hausse de 14 % des émissions d’ici à 2030 par rapport à 2010, alors qu’il faudrait les réduire de 45 % pour espérer limiter le réchauffement à 1,5 °C. Cet écart s’explique parce que seule une grosse moitié des pays ont accru leurs efforts. Les autres, comme la Russie, le Brésil, le Mexique, l’Australie, l’Indonésie ou le Vietnam, ont adopté de nouveaux objectifs qui ne marquent aucun progrès, voire sont moins ambitieux.
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