Afrique: quelle résilience des entreprises françaises en temps de Covid?

                La crise du Covid-19 a touché les activités économiques du continent africain. Le secteur du tourisme et les exportations de matières premières ont été particulièrement touchés. Le PIB du continent a essuyé une baisse de&nbsp;3,4%, une première en 30&nbsp;ans. L’Union africaine estime que près de 20&nbsp;millions d’emplois pourraient être détruits sur le continent. Les entreprises sont mises à rude épreuve. Dans ce contexte, comment s’en sortent les entreprises françaises&nbsp;?&nbsp;                </p><div>
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                <p>Parmi les secteurs les plus impactés : le tourisme. Parmi les gagnants&nbsp;: la santé, l’éducation et le développement durable. Jean-Michel Huet est en charge des activités en Afrique chez BearingPoint, organisateur du 12e Observatoire du développement international&nbsp;: «&nbsp;<em>Dans les constats d’abord, une forte résilience des entreprises françaises. Ça, c’est très clair, ce qui n’était pas forcément gagné en mars&nbsp;2020. Deuxièmement, on constate que ça a quand même beaucoup touché les start-up. On voit que ces entreprises ont été affectées. Certaines ont disparu. Et ce qui est intéressant dans les grands groupes, c’est qu’on a pu noter, au-delà de la propre résilience de leurs activités, une prise de conscience de l’importance à aussi aider leur environnement proche au niveau local.&nbsp;</em>»

La CFAO est un exemple d’entreprise qui a su tirer son épingle du jeu durant cette crise. Marc Bandelier et directeur général de division du groupe CFAO : « Ce qui s’est passé, c’est que comme beaucoup de traders d’origine chinoise ou indienne n’arrivaient plus à fournir ces marchés puisqu’ils n’arrivaient plus à accéder à ces marchés, eh bien, nous, ça nous a donné un booste incroyable : ça nous a dynamisé puisque nous, on était là, présents. Présents pour commercialiser ces produits et fournir aux gens ce dont ils ont besoin. » 

Et pour cela, l’entreprise a su profiter de la diversification de ses secteurs d’activités : de la commercialisation de véhicules à la distribution de produits pharmaceutiques, en passant par des productions diverses. Sa force aussi, des industries implantées sur le continent : « Ça nous permet de travailler en circuit court, d’alimenter nos consommateurs avec des produits qui ont été fabriqués près de chez eux à des coûts éminemment compétitifs. Donc, on évite de payer des barrières douanières, on évite d’investir dans des coûts logistiques faramineux pour acheminer les produits vers l’Afrique. Et cela permet de dynamiser la consommation des classes moyennes africaines. Mais aussi bien sûr, ça nous permet d’industrialiser l’Afrique et la rendre par son développement endogène indépendante des approvisionnements externes. »

L’accent a été mis d’autant plus sur cette stratégie avec la crise du Covid-19 : « Les coûts logistiques ont été augmentés de manière drastique. Multipliés par deux ou trois en fonction des origines des produits qu’on achemine vers l’Afrique et donc ca nous a amené à encourager ce développement et à l’appuyer. Mais aussi, on a essayé de contribuer en produisant des produits de grande nécessité à l’époque des crises du Covid-19 et en particulier du gel hydroalcoolique. »

Selon un sondage du Conseil français des investisseurs en Afrique, en 2020, seulement 59% des entreprises sur le continent ont fini l’exercice budgétaire à l’équilibre. 

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