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Ariel Henry identifie les ennemis du pays et encourage la recherche de la cohésion nationale, de l’unité, de la stabilité et de la réconciliation.
Après sa participation au Te deum aux Gonaïves, étant dans l’impossibilité de prononcer son discours dans la cité de l’indépendance à cause des tirs nourris dans les parages de la cathédrale, le premier ministre a finalement pris la parole aux jardins du MUPANAH en présence des membres du gouvernement et des plus hautes autorités du pays. Le glorieux passé de notre nation a été évoqué mais aussi la dure année 2021 qu’a connu le peuple haïtien. Le PM a toutefois apporté un message teinté d’espoir.
Bilan tragique et souhaits
« 2021 a été une annus horribilis pour le peuple haïtien. En ce jour de célébration et de communion nationales, je ne veux pas ressasser nos malheurs ni les calamités qui nous ont frappés cette année. Mais nous ne pouvons pas passer sous silence l’assassinat du président, ni le tremblement de terre dévastateur qui a ravagé le grand sud, ni les crimes des terroristes ni plus récemment le drame survenu au Cap-Haïtien », a dit le premier ministre.
Cependant ses souhaits pour l’année 2022 entrevoient une recherche de la cohésion nationale, de l’unité, de la stabilité et de la réconciliation. « 2022, doit marquer la fin des égoïsmes, des animosités et des luttes sans grandeur. 2022, doit être l’An 1er de la reconstruction durable de nos institutions démocratiques. 2022, doit voir un retour à un fonctionnement normal de notre pays, à la libre circulation des personnes et des biens à travers le pays. En 2022, Haïti doit retrouver un environnement propice pour l’organisation d’élections libres, honnêtes et démocratiques et pour la relance de notre économie », a-t-il ajouté.
Les ennemis de la nation
Pour Ariel Henry les bandits de tout acabit qui terrorisent la population sont des terroristes qu’il faut combattre avec la dernière rigueur. « Jodi a lènmin ou, lènmi pèp ayisyen se ban-n teroris yo ki pa ezite sèvi ak vyolans pou touye moun ak tout san fwa, pou kidnape, pou retire libète, pou vyole e fètou sa pou lajan.
Jodi a lènmi pèp ayisyen se moun kap vòlè lajan leta, se moun kap fè kontrebann, ki derefuze peye ladwann, se moun kap fè maguouy pou domi sou DGI e anpeche leta jwenn mwayen pou li reponn revandikasyon pèp la. Jodi a lènmi repiblik Dayiti se moun kap chèche antere demokrasi, moun kap pase la lwa anba pye epi meprize tout règ nou mete poun ka byen viv ansanm. Lènmi pèp la jodi a se grangou kloròks, se lamizè, se inegalite. »
La main tendue vers un large consensus
Pour remédier à la crise et le marasme dans lequel le pays est plongé, Ariel Henry dit avoir entamé dès les premiers jours de sa prise de fonction, une démarche de rassemblement et de dialogue. « J’ai travaillé sans relâche en vue de rapprocher les positions de divers groupes qui sont divisés sur la forme et sur les personnes, mais qui au fond n’ont pas des divergences insurmontables. Avec de nombreux partis et regroupements de partis politiques et des organisations de la société civile, nous sommes parvenus à un consensus historique entre des groupes qui auparavant s’affrontaient politiquement », a-t-il indiqué en soulignant que la démarche a débouché sur la signature de l’Accord Politique Pour Une Gouvernance Efficace et Apaisée de la Période Intérimaire.
« A tous ceux qui sont parties prenantes dans d’autres initiatives, je tends une main fraternelle, en vue d’élargir le consensus dans l’intérêt bien compris de notre patrie commune. Je convie toutes les filles et tous les fils de la nation à regarder dans la même direction, à reprendre la stratégie unitaire de nos ancêtres qui les a conduits à la conquête victorieuse de 1804. J’ai la ferme volonté de poursuivre dans cette démarche de rassemblement, avec détermination et opiniâtreté. Je reste convaincu que cette voie qui privilégie le dialogue et la recherche du consensus, nous conduira à bon port », a ajouté le PM.
Les défis pour l’année 2022 sont à la fois sécuritaires, politiques et économiques
Le premier ministre Ariel Henry a insisté sur le fait que les défis pour l’année 2022 sont à la fois sécuritaires, politiques et économiques. Sécuritaires d’abord, parce que nous vivons une situation inacceptable qui requiert de la fermeté et des actions déterminantes pour faire régner l’ordre, la discipline et le respect de la règle de droit, a laissé entendre le PM. Il nous faudra, selon lui, tout mettre en œuvre cette année pour mettre définitivement un terme à la barbarie de ces terroristes qui tuent impunément des personnes innocentes. Les familles doivent cesser d’avoir peur de passer dans certains quartiers ou de circuler au-delà d’une certaine heure.
« La peur doit changer de camp. Li lè li tan pou mounkap parade ak gwo zam fann fwa ak zam ilegal, moun kap fè menas nan media ou sou rezososyo, moun kap pase otorite leta anba betiz, map fè tout moun sa yokonnen move plezantri sa yo, vle pa vle gen pou fini. Sam sot di la a konsène tou tout mounkapsèviakendividu sa yo pou reglezafèpolitikyo ou pou regle tout lòtkòz. Map pwofite lanse yon apèl a sans rèsponsabilite pwopriyetè media kap ede bandi jwenn odyans, bayo mikro pou fè mesaj yo pase pou yo ka terorize populasyon an. Nan lòt peyi konpòtman sa a te gen konsekans dramatik nou pa ta renmen wè lakay nou », a declaré Dr Henry.
Il a annoncé que son gouvernement a engagé des discussions sérieuses avec certains pays amis pour l’obtention de la levée de certaines restrictions sur l’acquisition de certains matériels pour les forces de l’ordre. Plusieurs ont promis, dit-il, un soutien effectif en équipements, en matériels de protection, de communication et en formation. « Nous espérons voir la concrétisation rapide de telles promesses dans les premières semaines de cette année. Il en va de la survie de notre nation et de la possibilité pour notre pays de sortir du cercle vicieux de l’instabilité politique », a-t-il a indiqué.
Les défis politiques également attendent le pays. « Dans les prochains jours je vais recommencer à rencontrer les divers secteurs de la vie nationale pour discuter avec eux de la meilleure façon de mettre en place les différents organes prévus dans l’Accord du 11 septembre. Nous devrons rapidement constituer un Conseil Électoral Provisoire crédible avec des personnalités qui inspirent confiance et encouragent les électeurs à participer en grand nombre aux prochains scrutins, qu’il s’agisse de la consultation populaire sur les changements à apporter à notre constitution, ou des élections pour choisir les futurs élus qui auront à diriger le pays. L’Assemblée Nationale Constituante et l’Autorité de Contrôle et de Suivi également sont des outils essentiels pour la gestion de la période intérimaire dans la transparence et qui seront opérationnels dans pas longtemps, », a annoncé le PM Ariel Henry.
Toujours dans son discours, le chef du gouvernement, Ariel Henry a aussi évoqué des défis économiques. L’instabilité politique et l’insécurité ambiante, soutient-il, ont impacté négativement la situation économique du pays. La valeur de notre monnaie a chuté considérablement et se maintient à un taux qui favorise l’inflation et affecte le pouvoir d’achat de nos concitoyens. Notre déficit budgétaire a atteint des niveaux insupportables qui nous ont obligés à prendre des mesures difficiles comme la suppression partielle de la subvention pour les produits pétroliers. Je veux réitérer ici mes félicitations au peuple haïtien pour sa maturité qui lui a permis de comprendre l’impérieuse nécessité de revenir à la vérité des prix, dans un contexte aussi difficile.
« Nous avons l’intention de poursuivre dans la voie de la gestion rigoureuse des finances publiques en engageant une lutte sans merci contre la contrebande qui fait perdre des sommes considérables au Trésor public et je le répète, nous prive des ressources précieuses indispensables pour répondre aux revendications légitimes du peuple. Cela va mécontenter ceux qui en profitent, mais c’est une nécessité incontournable et nous le devons bien au peuple haïtien. Nos besoins sont énormes et nos ressources sont très limitées », a assené le premier ministre.
Par ailleurs, il a fait savoir que la lutte contre la corruption fait aussi partie des objectifs fixés dans l’Accord du 11 septembre. Le gouvernement aura besoin du soutien indéfectible de tous les citoyens en général et des petrochallengers en particulier. La lutte sera longue et difficile, mais nous ne pouvons pas nous dérober face à cette responsabilité.
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