L’armée française a déjà réalisé une « enquête interne » sur les circonstances dans lesquelles trois personnes ont été tuées au passage d’un de ses convois au Niger, a déclaré la ministre des armées Florence Parly, en réponse à une demande d’enquête du président nigérien.
<p class="article__paragraph "><em>« Il y a eu une enquête interne, qui a montré que face à des manifestations d’une grande violence, nos soldats ont fait preuve de la maîtrise nécessaire et ont eu la réaction adéquate »</em>, a-t-elle relevé <a href="https://www.lejdd.fr/Politique/florence-parly-ministre-des-armees-au-jdd-la-france-ne-quitte-pas-le-sahel-4083368" target="_blank" rel="noopener" title="Nouvelle fenêtre">dans une interview au <em>Journal du Dimanche</em> (JDD) du 19 décembre</a>.</p> <p class="article__paragraph "><a href="https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/18/le-president-du-niger-demande-a-la-france-d-ouvrir-une-enquete-suite-aux-heurts-lors-du-passage-d-un-convoi-de-barkhane_6106583_3212.html">Le président Mohamed Bazoum a<em> « exigé » </em>vendredi des <em>« autorités françaises »</em> une enquête</a> sur les heurts fin novembre sur la route du convoi de la force Barkhane, au cours desquels <a href="https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/27/au-niger-un-convoi-militaire-francais-bloque-par-des-manifestants_6103877_3212.html">trois personnes ont été tuées selon Niamey</a>.</p> <p class="article__paragraph ">Ce convoi parti de la capitale économique ivoirienne Abidjan devait rejoindre Gao au Mali, comme cela se produit fréquemment depuis le début de l’intervention française au Sahel en 2013. Il a d’abord été bloqué et caillassé à Kaya, dans le centre du Burkina Faso, avant de reprendre sa route quelques jours plus tard, et d’être à nouveau interrompu par des manifestants en colère à Téra, dans l’ouest du Niger. Trois d’entre eux ont été tués, dans des tirs imputés aux forces nigériennes par certains, françaises par d’autres.</p> <h2 class="article__sub-title">Symbole de l’hostilité envers l’engagement armé de la France</h2> <p class="article__paragraph ">La ministre des armées a assuré que le dialogue se poursuivait avec Niamey sur ces incidents. <em>« Nous continuons à échanger avec les autorités nigériennes pour comprendre ce qui s’est passé avant, pendant et après ces heurts »</em>, a relevé Florence Parly. <em>« Nous avons un dialogue d’une très grande qualité avec les Nigériens qui, je l’espère, contribuera à prévenir tout nouvel événement de ce type »</em>, a-t-elle ajouté.</p> <p class="article__paragraph ">Mohamed Bazoum a également annoncé avoir <em>« ordonné une enquête »</em> par les <em>« services compétents »</em> nigériens afin d’identifier les <em>« dysfonctionnements »</em> du dispositif de maintien de l’ordre à l’origine des heurts.</p> <p class="article__paragraph ">Ce convoi est devenu un symbole de l’hostilité à l’engagement armé de la France au Sahel, qui grandit au Mali, au Burkina Faso et au Niger, chez des populations excédées par les violences djihadistes devenues omniprésentes.</p> <p class="article__paragraph ">Le discours antifrançais est alimenté par <em>« des acteurs politiques dans leur propre intérêt ou sous influence extérieure »</em>, a relevé la ministre, dans une allusion à la Russie. <em>« Mais là où nos soldats sont présents, la population comprend qu’il s’agit de forces de protection et de réassurance car c’est elle qui est la première cible des terroristes »</em>, a-t-elle estimé.</p> <section class="author"> <p class="author__detail"> <span class="author__name">Le Monde avec AFP</span> </p> </section> <section class="article__reactions"> </section>
Articles similaires