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“Ce qu’il faut dire” de Léonora Miano mis en scène par Stanislas Nordey est un uppercut splendide

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Interprété par trois actrices issues de l’Ecole du TNS et un acteur complice de longue date de Stanislas Nordey, “Ce qu’il faut dire“ nous atteint de plein fouet.

Ces chants sont une adresse. C’est un fait. Au contenu percutant, à l’argumentation sans faille, d’une force politique et poétique inouïe. Radicale. Lorsque Léonora Miano a écrit les textes qui composent Ce qu’il faut dire, elle les interprétait elle-même sous forme de récitals poétiques, accompagnée du batteur Francis Lassus. Aujourd’hui, Stanislas Nordey les met en scène et signe l’un des spectacles les plus secouants de l’année. Remuant en profondeur nos présupposés, nos culpabilités, nos impensés, nos dénis, nos schémas mentaux inconscients, nos opinions et, plus important encore, le sens que l’on donne aux mots : “Le premier texte, La question blanche, pose la question de la nomination, de l’assignation. Le deuxième, Le Fond des choses, plonge au fond de cet océan de douleur, d’incompréhension, de violence de la colonisation. Et La Fin des fins est une forme d’éclaircie – en tout cas, c’est ce que je ressens -, un dialogue platonicien entre la narratrice et Maka, un personnage masculin, qui représente une autre génération.“

(c) Jean Louis Fernandez
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On est donc au théâtre et rien n’y serait pire, pour donner en partage les réflexions auxquelles se livre Léonora Miano sur l’assignation, le racisme, la colonisation, l’Histoire de l’Europe et ses conséquences sur celles de l’Afrique et des États-Unis, qu’une forme rigidifiée par le dogmatisme. C’est donc une adresse, mais portée par plusieurs voix, plusieurs corps, plusieurs visages. “Mon désir part à la fois du texte et des actrices, précise Stanislas Nordey. Ysanis Padonou, Mélody Pini et Océane Caïraty faisaient toutes les trois  partie du Groupe 44 de l’École du TNS. Et c’est aussi Gaël Baron, dans le rôle de Maka, avec qui j’ai beaucoup travaillé. Tous ces artistes n’ont pas la peau blanche. Il s’agit d’aller au bout de la logique que j’essaie de développer depuis longtemps, que nous défendons ici au TNS. Il y a sur les plateaux de théâtre, en France, une sous-représentation avérée des gens issus des différentes couches d’immigration. Comment faire pour que ça évolue ? Je ne monte jamais un spectacle pour délivrer un message. C’est toujours l’écriture qui me porte.“

Un texte splendide, mordant, incisif

À chaque chant, son actrice. À chaque texte, sa modalité d’adresse accordée à la scénographie et à la musique jouée live par Lucie Delmas. Pour La Question blanche, Ysanis Padonou est assise à l’avant-scène, son visage filmé et projeté en gros plan au fond du plateau. Chaque battement de cils, chaque tressaillement de ses traits, est amplifié et perceptible, contrastant avec le murmure de sa voix, ce chuchotement articulant chaque mot avec une tranquille assurance mâtinée d’ironie. La meilleure façon de contrecarrer ce terrible constat, écrit plus loin, dans Le Fond des choses, à propos de la colonisation : “Il ne s’agit pas de voir en tout être humain la figure du divin“. On pense très fort lors de cette séquence d’ouverture du spectacle à la place centrale, fondamentale, du visage dans la philosophie et dans l’éthique d’Emmanuel Levinas – “Le visage est ce qui nous interdit de tuer. Le visage est signification, et signification sans contexte.“ Alors, qu’importe sa couleur et le nom qu’on lui donne. Cette femme parle à chacun·e de nous. Et il en va de même lorsque Mélody Pini s’attaque au Fond des choses avec verve, tandis que toutes les couleurs de l’arc-en-ciel accompagnent des extraits du texte projetés sur écran. Le texte est splendide, mordant, incisif. Rien à jeter. Raclant jusqu’à l’os les oripeaux d’une Histoire subie dans le sang et les larmes. Sans oublier les figures de la révolte, de la résistance et de l’indépendance qu’égrène Maka à La Fin des fins. Une indignation légitime à laquelle la narratrice, Océane Karaïty, offre cependant un horizon qu’il nous revient d’atteindre ensemble : “Où réside la paix quand les héros des uns sont les bourreaux des autres. La soirée promettait d’être longue. Et longue serait la route de la fraternité.“ En marche.

(c) Jean Louis Fernandez
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Ce qu’il faut dire, de Léonora Miano, mise en scène Stanislas Nordey. Avec Gaël Baron, Océane Caïraty, Ysanis Padonou, Mélody Pini et la percussionniste Lucie Delmas. Au TNS de Strasbourg jusqu’au 20 novembre. Du 5 au 7 avril à la MC2 Grenoble. Du 3 au 5 mai à la Comédie de Clermont-Ferrand.

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