Coupe de France: Habib Beye, la mue réussie du consultant en entraîneur

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L’ancien joueur et consultant a pris son temps, méthodiquement, avant de tenter la difficile reconversion au poste d’entraîneur au Red Star, où il s’épanouit avant d’affronter l’AS Monaco dimanche en 32e de finale de Coupe de France.

Au centre d’entraînement du Red Star (National 1, troisième division), en Seine-Saint-Denis, Habib Beye est partout: après une discussion tactique avec son staff, il passe une tête en salle de musculation, où l’équipe s’inflige une séance de préparation physique, puis part superviser l’entraînement des gardiens, qui travaillent leur jeu au pied.

«C’est important, et puis comme ce sont les seuls qui sont dehors, c’est aussi une façon de donner de l’importance à un poste particulier, il faut qu’ils le sentent», confie l’entraîneur de 44 ans. «C’est bon, avec ce que j’ai vu on a une passe décisive d’un gardien dimanche», plaisante-t-il.

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Habib Beye a de quoi sourire, depuis qu’il a pris les rênes du club de Saint-Ouen en septembre, son bilan est positif : huit victoires pour cinq défaites et un match nul. Le club audonien, qui était à la 15e place de National quand Vincent Bordot a été démis de ses fonctions, est désormais 12e, avec une confiance retrouvée. «Ça se passe très bien, confirme l’ancien défenseur central de l’Olympique de Marseille Stéphane Sparagna. Avoir un entraîneur comme Habib Beye, avec la carrière de joueur puis de consultant qu’il a eu, ça apporte une certaine légitimité dans le discours. Tout le monde est à l’écoute.»

La transition entre le métier de consultant à la télévision et celui d’entraîneur n’est pourtant pas une mince affaire. Ces dernières années, plusieurs s’y sont essayés sans succès, comme Thierry Henry et Gary Neville, commentateurs sur Sky Sports, qui ont échoué respectivement sur les bancs de Monaco et Valence.

«Ferveur populaire» comme moteur

Si le mariage entre le Red Star et Habib Beye est pour le moment réussi, c’est peut-être parce que l’ancien défenseur de Strasbourg et de l’OM est dans un club qui lui correspond.«Je suis là où je dois être, et je vis un moment assez exceptionnel, affirme-t-il. Quand je vais au stade Bauer, je prends un plaisir dingue parce que ça me rappelle ce que j’ai vécu. On est dans un stade en travaux, et il y a 2.500 supporters, personne ne fait ça en National.»

Club historique de la région parisienne, le Red Star est très populaire, même si ses principaux succès datent des années 1920, lorsque le football n’avait pas encore de division professionnelle. «Ça ressemble un petit peu à ce que j’ai connu dans ma carrière de joueur, explique Habib Beye. À Strasbourg, à Marseille, et en Angleterre, j’étais dans des clubs qui avaient une ferveur populaire identifiée à la ville, la région. C’est mon moteur, j’ai besoin de ce soutien.»

Contre Monaco, le club audonien pourra une nouvelle fois compter sur ses fans, puisque Bauer sera complet dimanche (13h45). Fort de premiers mois réussis, l’ancien international sénégalais aborde le match avec l’intention de «ne pas se renier». «Je sais qu’on sera en difficulté sur le match, mais ce dont je suis sûr, c’est que mon équipe va leur poser des problèmes.» Une ambition qui fait honneur au glorieux passé du club en Coupe de France, compétition qu’il a gagnée cinq fois (1921, 1922, 1923, 1928, 1942).

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