Pour son premier match sur le banc des Verts, le Haut-Savoyard se déplace sur la pelouse du voisin Lyon- La Duchère (N2) ce dimanche.
L’action après l’opération séduction. Présenté mercredi à la presse, Pascal Dupraz a retrouvé l’exercice médiatique auquel il est habitué et où il a tenu à rassurer les supporters stéphanois. «Nous allons nous maintenir», a assuré le pompier de service, appelé à sauver les Verts des abysses dans lesquels ils se sont plongés dans les derniers instants du mandat de Claude Puel. Ironie du sort, Monsieur maintien débutera sa mission par… de la Coupe de France.
Et par un périlleux déplacement sur la pelouse de Lyon- La Duchère, pensionnaire de National 2 (quatrième division), où l’hostilité sera prégnante sur et autour de la pelouse du Stade Balmont ce dimanche (13h45). «J’ai été entraîneur d’un club amateur et j’ai aussi laissé la pelouse haute et la plus grasse possible avec des supporters qui se moquaient des professionnelles dès qu’on rencontrait une équipe pro, et ça, c’est de bonne guerre», a souri Dupraz ce samedi en conférence de presse.
Premier chapitre
«Chaque match apporte sa pression. Et celui-là est un match à part. Ce n’est pas l’OL, c’est Lyon-La Duchère, mais ce sera presque pareil : un match d’engagement, un match d’hommes. En Coupe de France, c’est comme ça», prévoit Timothé Kolodziejczak, qui présente la particularité d’avoir connu les deux maisons lyonnaises et stéphanoises.
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Mais son entraîneur goûte peu à la tension supposée de cette rencontre, qu’il assure aborder comme une rencontre normale. «Ça ne doit pas nous déstabiliser, a-t-il renchéri. La Coupe a pour habitude de niveler les écarts et c’est souvent du fait des professionnels. Donc il faut aborder ce match comme un match capital.» Un mantra qu’il avait martelé mercredi pour sa première sortie en tant que technicien de l’ASSE.
Avec Dupraz, chaque match compte. Et devient partie intégrante d’un grand ensemble : «l’objectif est d’écrire une histoire. Demain (dimanche), c’est le premier chapitre. Il faudra garder sa sérénité sans que ça dispense les joueurs de faire preuve d’agressivité dans le bon sens.» Une agressivité qui avait fait défaut aux Verts lors de leurs dernières sorties, à commencer par la déroute contre Rennes le 5 décembre dernier (0-5), fatale à Claude Puel.
Equipe blessée dans son orgueil
Et le Haut-Savoyard entend bien redonner de la vigueur et du dynamisme à un groupe de «joueurs blessés», de l’aveu de son prédécesseur Julien Sablé, qui avait assuré l’intérim à Reims il y a une semaine (0-2). «J’ai la faiblesse de penser que j’ai des recettes pour que l’équipe aille mieux», a déclaré Dupraz mercredi.
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Régulièrement loué pour son tempérament de meneur d’hommes, le coach qui a sauvé Toulouse a semble-t-il trouvé un groupe respectif. «Je sens que le groupe adhère, il est réceptif, de toute façon, nous n’avons pas le choix car tout le monde est conscient de la situation, a souligné Timothé Kolodziejczak. On nous donne les bases, à nous de les appliquer sur le terrain.»
À commencer par ce dimanche, où la magie de la Coupe peut aussi bien opérer dans les rangs amateurs que dans ceux de la bête blessée. «Quand on gagne peu de matches, la rédemption passe par des victoires, note Dupraz. La Coupe de France est une compétition, encore plus pour un club comme Saint-Étienne, propice à soulever l’enthousiasme. Il faut passer les premiers tours.»