Covid-19 : le Conseil constitutionnel censure l’accès au statut vaccinal des élèves par les directeurs d’établissement
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Le Conseil constitutionnel a censuré l’accès controversé des directeurs d’établissement scolaires au statut vaccinal des élèves voulu par le gouvernement, mais a validé la prolongation du passe sanitaire jusqu’à la fin du mois de juillet 2022, dans une décision rendue publique mardi 9 novembre.
<p class="article__paragraph ">Le Conseil constitutionnel a estimé que les dispositions sur le volet scolaire du projet de loi « vigilance sanitaire », adopté vendredi par le Parlement, portaient une <em>« atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée »</em>. Ils ont, en revanche, considéré que le maintien du passe jusqu’à l’été opérait <em>« une conciliation équilibrée »</em> entre l’objectif de protection de la santé et respect des droits et libertés.</p> <p class="article__paragraph ">Le projet de loi « vigilance sanitaire » permet de prolonger la politique anti-Covid-19 du gouvernement du 15 novembre au 31 juillet 2022 sans nouveau vote du Parlement, en enjambant les élections présidentielle en avril et législatives en juin, au grand dam des oppositions.</p> <p class="article__paragraph ">Le Conseil constitutionnel a rappelé que les dispositions incriminées n’avaient <em>« ni pour objet ni pour effet de priver »</em> le Parlement du droit de se réunir, de contrôler l’action du gouvernement et de légiférer. Après des débats enflammés au Palais Bourbon et au Palais du Luxembourg, députés et sénateurs de droite et de gauche avaient saisi le Conseil constitutionnel dès vendredi.</p> <h2 class="article__sub-title">Champ d’application trop large et finalité floue</h2> <p class="article__paragraph ">Introduite par un amendement du gouvernement en première lecture à l’Assemblée nationale, la possibilité pour les directeurs d’établissement scolaire d’avoir accès aux informations sur le statut virologique des élèves, leurs contacts avec des personnes contaminées et leur statut vaccinal a été retoquée par le Conseil. Présentée comme un moyen pour prévenir des fermetures de classes ou organiser des campagnes de vaccination, cette mesure critiquée, y compris dans la communauté éducative, a un champ d’application trop large, a jugé le Conseil.</p> <p class="article__paragraph ">Elle permettait de procéder au traitement de ces données, <em>« sans que soit préalablement recueilli le consentement des élèves intéressés ou, s’ils sont mineurs, de leurs représentants légaux »,</em> a fait valoir le Conseil. Celui-ci a, en outre, considéré que les informations médicales étaient susceptibles d’être communiquées à des personnes non soumises au secret médical.</p> <p class="article__paragraph ">Enfin, la finalité même du dispositif, à savoir organiser les conditions d’enseignement pour prévenir les risques de propagation du virus, n’a pas été définie avec « une précision suffisante », a estimé le Conseil constitutionnel.</p> <section class="author"> <p class="author__detail"> <span class="author__name">Le Monde avec AFP</span> </p> </section> <section class="article__reactions"> </section>
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