Danone va supprimer 500 postes en France, 2000 dans le monde
YURI KADOBNOV via Getty Images Une usine Danone en Russie le 22 juillet 2017 (Photo YURI KADOBNOV/AFP via Getty Images)
EMPLOI – Un coup dur. Le géant agroalimentaire français Danone, dont les ventes sont malmenées par la pandémie de Covid-19, annonce ce lundi 23 novembre vouloir supprimer jusqu’à 2000 postes dans ses sièges en France et à l’étranger afin de “simplifier” son organisation et renouer avec la croissance.
“Sur la France, ce sera 400 à 500 personnes”, “essentiellement des directeurs, des managers”, qui seront concernés par ces suppressions de postes, a précisé à l’AFP le PDG de Danone Emmanuel Faber.
Les baisses d’effectifs concerneront “toutes les structures d’équipes communes qui sont au-dessus des pays”, comme “nos sièges à Amsterdam, à Singapour, à Paris”, a-t-il détaillé, soulignant que ce plan, appelé “Local First”, avait pour objectif de “redonner du pouvoir à l’échelon local”, aux pays dans lesquels Danone opère.
Le groupe en attend “une baisse de ses frais généraux et d’administration de 700 millions d’euros, représentant environ 20% des coûts de structure de l’entreprise”, est-il rapporté dans un communiqué.
Danone mise parallèlement sur de “nouvelles sources de productivité industrielles permettant de réduire de 300 millions d’euros le coût des produits vendus”, est-il ajouté.
Il s’agit notamment d’“accélérer la digitalisation”, la robotisation des usines, a déclaré M. Faber, en passant d’une “demi-douzaine d’usines fortement digitalisées” à 40 en 2023.
Au total, le groupe vise donc un milliard d’euros d’économies d’ici à 2023.
“Ce plan a pour objectif de remettre Danone sur le chemin de la croissance rentable qui était celui qu’elle a toujours connu”, a fait valoir M. Faber auprès de l’AFP.
Il s’agit de se “reconnecter à notre objectif de croissance le plus vite possible, qui est de 3 à 5% de croissance annuelle rentable – c’est-à-dire en améliorant notre marge”, a-t-il ajouté.
Sur les neuf mois premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires du groupe a reculé de 5,4%, à 18 milliards d’euros. La crise sanitaire pénalise particulièrement les ventes d’eaux en bouteille (-20,5%), avec son cortège de restaurants et bars fermés.