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Disparition de Lawrence Weiner, père irrévérencieux de l’art conceptuel

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Usant du langage comme matériau depuis la fin des années 1960, l’américain Lawrence Weiner aura toute sa vie œuvré pour mettre l’art à la portée de tous·tes.

Lawrence Weiner aura, et c’est rare, développé un langage immédiatement reconnaissable, travaillant les mots comme autant de formes sculpturales afin de faire éclater les frontières, lieux et définitions établies de l’art.

Né dans le Bronx à New York en 1942, l’Américain fait irruption sur la scène artistique par le biais d’une déclaration d’intention, formulée en 1968, qui restera célèbre ; pas un principe, mais plutôt l’absence de toutes règles. En écrivant que “1. L’artiste peut réaliser la pièce – 2. La pièce peut être réalisée (par quelqu’un d’autre) – 3. La pièce peut ne pas être réalisée”, celui que l’on considère comme l’un des pères fondateurs de l’art conceptuel conquiert sa liberté tout en s’adressant de front à nous tous·tes, ses regardeur·se·s, ses dépositaires.

Détruire les carcans, en retenir la substance poétique

L’art se fait dans les consciences, il se fait dans la rue tout autant que le white cube, il prolifère par le biais de ses “Statements” (“Déclarations”) tout en ne demandant comme ressources matérielles pas grand-chose d’autre que quelques milligrammes de peinture. La peinture, d’ailleurs, au sens de l’objet peinture, l’ennuie. Il veut en garder l’idée, sans cependant s’embarrasser de ses conventions bourgeoises. Avant de trouver son principe, Weiner devra d’abord déconstruire.

Lorsqu’il traverse tout jeune homme les États-Unis en stop, il construit de petites structures infimes, amas de matériaux trouvés, laissés là, au bord de la route, soumis aux aléas du climat, du temps, d’une présence qui, peut-être, ne viendra jamais. Puis, en 1964, lors d’un passage à reculons dans la galerie Siegelaub à New York, souhaitant se frotter au système en vigueur, il décide de reproduire en peinture la mire (les Propeller Paintings, 1964), puis de les mettre toutes en vente au même prix, malgré leurs formats et techniques variés.

Lawrence Weiner, vue de l’exposition Folded Waves – Vagues pliées (2018) à la Galerie Marian Goodman, Paris. Courtesy Galerie Marian Goodman ; Lawrence Weiner.

Une exposition de protocoles, réalisables par chacun·e

Dès 1968, il réalise la première exposition de ses interventions poétiques : aux murs, ceux du musée, ceux de l’espace public, il vient décliner ses instructions en grandes majuscules colorées, cernées de noir, dans la typographie qui lui sera caractéristique. Il faut ici préciser : sans lieu défini, l’exposition en question prend la forme d’un livre, site équivalent pour lui au contexte en dur, au sein duquel il interviendra tout autant. Sa propre grammaire, son propre mode d’intervention est désormais en place.

Lui qui a assemblé, effacé, adressé autant de pieds de nez à l’histoire et au marché peut désormais s’exprimer. Sans reconstruire, mais en laissant proliférer ses germinations poétiques. Chaque pièce est un protocole, mais c’est un protocole ouvert, renvoyant tout autant à une temporalité antérieure, celle d’instructions réalisées, qu’à une temporalité future, pouvant potentiellement advenir pour tout un chacun.

L’aventure conceptuelle, définie et élargie

Très vite, son principe, servi par un humour caustique et corrosif et une attitude de dandy céleste – chapeau de marin, boucle d’oreille dorée, puis longue barbe blanche –, lui donne la faveur des principales expositions du monde occidental s’éveillant alors à l’aventure conceptuelle. Il participe à Quand les attitudes deviennent formes à la Kunsthalle de Berne en 1969, et est également de l’aventure de la documenta 5 de Cassel en 1972.

D’ailleurs, il récuse rapidement l’étiquette d’art conceptuel que l’on s’évertue à lui coller, et dont il aura, par sa présence, assis tout autant la définition qu’il aura travaillé à en élargir les contours. Dès le début des années 1970, il se désole de cet art conceptuel qui, déjà, fait école, et se traduit par des formes sèches : des piles de papier, beaucoup de photographies en noir et blanc.

Après, ici & là

Ce qui l’intéresse, lui, c’est le contemporain, ce temps ductile en devenir, qu’il s’attache à arracher des griffes de l’objectivation par des étiquettes. En 2018 à Paris, à la galerie Marian Goodman qui le représente, il exposait au sein de son exposition Folded Waves – Vagues pliées quatre œuvres réalisées entre 1992 et 2018.

On lisait ainsi “Après, ici & là”, “Vagues pliées de manière à les rendre sèches” ou encore “Nitrate & soufre tenus séparés”, chacune des propositions déclinées en version originale, en anglais et en français, l’artiste restant à chaque nouvelle présentation attentif à la langue de son contexte de monstration. En parallèle, l’exposition se prolongeait dans le métro parisien sous forme d’affiches placardées dans une quarantaine de stations pendant deux semaines. L’artiste est mort le 2 décembre dans sa ville d’origine, New York.

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