Dossier Jovenel Moïse: Mario Antonio Palacios demande à coopérer avec les États-Unis – JUNO7

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Dossier Jovenel Moïse: l’ancien officier militaire colombien Mario Antonio Palacios, l’un des suspects dans l’assassinat de Jovenel Moise, demande à coopérer avec les États-Unis

Après avoir comparu devant la cour fédérale de Miami le 4 janvier 2022 pour avoir pris part à l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, l’ancien officier militaire colombien Mario Antonio Palacios a demandé à parler aux autorités américaines alors qu’il se trouvait en Jamaïque, où il s’est enfui après l’assassinat.

Selon ce que rapporte le journal Espagnol EFE, en octobre dernier, Palacios, qui fait face à deux chefs d’accusation aux États-Unis liés au meurtre du Président Jovenel Moïse, survenu le 7 juillet 2021, a fait une « déclaration volontaire » aux autorités américaines.

Selon les documents judiciaires, qui ont été publiés le 4 janvier sur ordre de la juge Alicia Otazo-Reyes, Palacios précise qu’il a été embauché pour assurer la sécurité et participer à une opération dans laquelle ils allaient initialement “arrêter” le président.

Palacios, 43 ans, qui aura une audience le 31 janvier, au cours de laquelle les charges lui seront formellement lues, a précisé que toute l’opération a été préparée en Haïti.

Il a souligné que l’idée était de “capturer” le président à l’aéroport et de l’emmener dans un avion, mais a admis qu’au moins le 6 juillet, il avait été informé que les plans avaient changé en un assassinat.

L’ancien militaire, qui a été emmené à Miami par les autorités américaines lundi soir depuis le Panama, a été inculpé mardi devant un tribunal de Miami de complot en vue de commettre un meurtre ou un enlèvement en dehors des États-Unis et d’apporter un soutien matériel ayant entraîné la mort. 

S’il est reconnu coupable des accusations, Palacios encourt une peine maximale de prison à vie.

« L’accusé et d’autres, dont un groupe d’environ 20 autres citoyens colombiens et un groupe de citoyens haïtiens-américains ayant la double nationalité basés en Haïti, ont participé à un complot visant à kidnapper ou tuer le président haïtien », a détaillé le bureau du procureur américain.

Il a souligné qu’avec un autre complice (identifié uniquement comme le conspirateur #1), qui selon Palacios est l’un des chefs de l’opération, ils se sont rendus aux États-Unis le 28 juin « pour, entre autres, fournir à d’autres personnes une demande d’aide pour promouvoir le complot contre le président haïtien ».

« Bien que le complot se soit initialement concentré sur l’enlèvement du président dans le cadre d’une opération d’arrestation présumée, il a finalement abouti à un complot visant à assassiner le président haïtien », a détaillé le bureau du procureur.

L’accusation allègue que, le 7 juillet, Palacios et d’autres sont entrés dans la résidence du président en Haïti dans l’intention et dans le but de l’assassiner.

Le « conspirateur #1 » est un double citoyen haïtiano-américain, qui a par la suite été arrêté par les autorités haïtiennes et reste en détention en Haïti, selon le Bureau du Procureur.

Il note que Palacios “a échappé à l’arrestation et s’est rendu en Jamaïque”.

« Palacios a récemment été expulsé de la Jamaïque et, lors d’une escale au Panama, il a accepté de se rendre aux États-Unis », a indiqué le bureau du procureur.

Le Colombien a été arrêté en Jamaïque en octobre dernier et reconnu coupable d’être entré illégalement dans le pays depuis la République dominicaine, une accusation pour laquelle un arrêté d’expulsion a été émis.

Parmi le groupe qui aurait perpétré l’attaque, 18 anciens soldats colombiens et 2 haïtiens-américains ont été arrêtés, tandis que 3 autres Colombiens sont morts dans des tirs avec la police.

Lors de l’audience de mardi, le bureau du procureur du sud de la Floride a déclaré que Palacios était accusé d’”un crime grave” et a demandé au juge que le Colombien continue d’être détenu, le considérant comme un “risque de fuite et un danger pour la communauté”.

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