Ecologie : le plus gros ferry à hydrogène prendra la mer dès 2027
A cette date, il deviendra le plus grand bateau de ce type à être propulsé par une pile à combustible à hydrogène, et il permettra d’éviter le rejet de 64 000 tonnes de Co2 dans l’atmosphère.
Mers noires. La pollution d’un seul cargo équivaut à celle d’environ 50 millions de voitures. Un chiffre alarmant – parmi d’autres concernant la nocivité du transport maritime – qui témoigne de l’urgence avec laquelle le secteur doit plancher sur des alternatives. C’est justement ce sur quoi travaille la compagnie maritime danoise DFDS Seaways via son projet de ferry 100% hydrogène.
Vert d’eau. Baptisé Europa Seaways, ce géant vert devrait commencer à relier Copenhague à Oslo à partir de 2027. Pouvant transporter 1800 passagers, 380 voitures ou 120 camions, il deviendra dès lors, le plus grand (et puissant) ferry propulsé par une pile à combustible à hydrogène. Cette dernière affichera d’ailleurs une puissance de 23 mégawatts, une prouesse quand on sait que les piles à combustible actuelles les plus puissantes n’excèdent pas 1,5 mégawatts.
Selon DFDS, l’hydrogène sera « vert » sur toute la ligne puisque produit localement (au Danemark) et à partir d’énergie éolienne offshore. À terme, chaque ferry permettrait d’éviter annuellement 64 000 tonnes d’émissions de Co2. De quoi se conformer aux objectifs du pacte vert européen visant une réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre liées aux transports d’ici 2050.
Le Nord innove. Sans doute parce que l’engin fait partie de son quotidien, la Scandinavie a coutume d’innover dans le secteur des ferrys. Par exemple, récemment, le Danemark mettait au point le plus grand modèle électrique au monde, capable de transporter quotidiennement 200 passagers et 30 voitures entre les ports de Fynshav et Søby. Et côté norvégien, on prépare des ferrys qui carburent… au poisson. Oui, la plus grande compagnie de croisière du monde vise le zéro énergie fossile en utilisant un biocarburant fabriqué à base de déchets de la pisciculture. Une énergie propre – sauf pour le nez.