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Publié le : 12/11/2021 – 09:30
Elizabeth Tchoungui a été nommée directrice RSE du groupe Orange en septembre 2020. Elle supervise la responsabilité sociale de la société de télécommunication aux 266 millions de clients dans le monde. C’est donc un poste à enjeux pour cette franco-camerounaise, journaliste, auteure de plusieurs livres et femme engagée pour l’égalité homme-femme, la solidarité internationale et désormais l’inclusion numérique en Afrique.
Sur une mappemonde, les deux amours d’Elizabeth Tchoungui sont le Cameroun et la France. Le pays de son père où elle a grandi et celui de sa mère où elle s’est accomplie. « Je suis 100% africaine et 100% européenne », glisse-t-elle au micro de RFI.
Cette double culture nourrit son regard sur le monde. Ce fut le cas lors de sa carrière journaliste qu’elle débute au milieu des années 90 sur la cinquième chaine de télévision en France. Avec comme point de départ : une réception-cocktail à Paris où, entre deux petits fours, la très jeune Elizabeth Tchoungui va s’imposer pour attirer l’attention de Bruno Fuchs, aujourd’hui député Modem, qui était présentateur télé sur la Cinquième à cette époque. « Elle m’avait repéré lors de cette soirée parce qu’elle cherchait à travailler dans mon émission et elle a fait une manœuvre d’approche très subtil pour se retrouver face à moi, raconte Bruno Fuchs, J’étais attentif à son profil. Je l’ai reçue en entretien et je l’ai embauchée ».
Avoir de l’impact
Peu à peu, Elizabeth Tchoungui s’impose comme une pionnière de la diversité dans l’audiovisuel français.
Son visage et sa voix deviennent célèbres pour les téléspectateurs de France 24 et de TV5 Monde où elle sera d’ailleurs la première femme d’origine africaine à présenter un journal. Son périmètre en tant que journaliste devient un peu trop étroit pour elle. L’année dernière, Orange la recrute. « C’est un changement dans la continuité, explique-t-elle, parce que le point commun entre mon parcours dans les médias et mes fonctions chez Orange : c’est l’impact ».
« L’impact » : Elizabeth Tchoungui n’a que ce mot à la bouche. Elle veut faire bouger les lignes et susciter des prises de conscience sur des sujets qui lui tiennent à cœur : l’égalité homme-femme, la solidarité internationale et désormais l’inclusion numérique en Afrique. « J’ai toujours été profondément agacée par les clichés que certains médias pouvaient véhiculer sur le continent africain, vu comme terre de guerre et de misère, explique-t-elle. Ces observateurs ont raté le train parce que l’Afrique connait une transformation exponentielle, notamment grâce au numérique ».
Une battante à l’écoute des autres
Chez Orange, Elizabeth Tchoungui et ses équipes portent certains programmes. L’un d’entre eux a par exemple permis la distribution de tablettes numériques à 500 000 élèves dans une quinzaine de pays d’Afrique. Selon elle, le dispositif porte étendard, ce sont les Orange Digital Center qui réunissent dans un même lieu une école de code informatique, un laboratoire de fabrication et un accélérateur de start-up. « En un an, l’Orange digital center de Dakar a créé mille emplois directs ou induits et une création de valeur de 12 millions d’euros » détaille-t-elle.
« Déterminée et à l’écoute des autres ». C’est comme ça que la décrivent ses différents collaborateurs. Une battante aux oreilles ouvertes sur le monde. « On a besoin de personnalité comme la sienne pour comprendre le monde tel qu’il est en train de devenir. Elle est capable d’avoir un coup d’avance pour proposer des nouveaux schémas », assure Bruno Fuchs.
Son titre de présidente de la Fondation Orange lui offre une double casquette. L’opérateur présent dans 22 pays du continent africain s’y implique notamment dans la lutte contre l’illettrisme et l’éducation des jeunes filles.
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