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Un troisième essai en l’espace de trois semaines, une troisième vague de critiques : divisés entre partis, régions et défenseurs de tel ou tel groupe d’intérêts, les responsables politiques belges se réunissaient à nouveau, vendredi 3 décembre, pour tenter d’endiguer une vague de contaminations qui atteint des records en Europe du Nord. A peine connues, leurs décisions ont suscité le scepticisme de nombreux experts. Le ministre fédéral de la santé, Frank Vandenbroucke, a lui-même évoqué un « compromis décevant ».
La concertation entre les différents niveaux de pouvoir a toutefois débouché sur quelques décisions notables et, d’abord, l’obligation du port du masque pour les écoliers de plus de 6 ans, y compris dans les classes. Ces dernières devront être équipées d’un appareil de mesure du CO2 et seront fermées dès que deux cas de contamination seront enregistrés.
Les spécialistes recommandaient une fermeture immédiate des écoles durant dix jours, compte tenu notamment de l’impact des contaminations sur d’autres secteurs : infectés par leurs enfants, les parents sont massivement absents dans les transports, le secteur de la santé, les Ehpad, etc. Le taux de positivité des enfants les plus jeunes frôle actuellement la barre des 25 %. Les directions d’école et les ministres s’opposaient toutefois à l’idée d’un « lock-out » complet des établissements. Dans les collèges et lycées, moins atteints, les cours seront données en mode hybride dès lundi 6 décembre. Les mesures concernant les universités seront connues la semaine prochaine.
Les événements intérieurs réglementés
Les virologues recommandaient aussi la fermeture des restaurants et cafés à 19 heures ou 20 heures. Les décisions actuelles (fermeture de 23 heures à 5 heures, passe sanitaire obligatoire) sont toutefois maintenues : pas question de pénaliser un secteur lourdement frappé (et largement aidé) précédemment.
Tous les événements en intérieur rassemblant plus de deux cents personnes seront, quant à eux, frappés d’interdiction dès samedi. Et ceux réunissant moins de deux cents participants devront comporter uniquement des places assises et instaurer une distance de 1,50 mètre entre les groupes. « Injuste, je plaide pour que ces mesures ne soient pas appliquées », a réagi Peter de Caluwe, le directeur de La Monnaie, l’opéra de Bruxelles.
Il n’était pas question, en revanche, pour les autorités, de toucher aux événements en extérieur. Il est seulement demandé aux organisateurs de « gérer la foule » et aux pouvoirs locaux d’organiser des contrôles, assez rares jusqu’ici. La menace de huis clos qui planait sur les rencontres de football est levée, contrairement aux recommandations des infectiologues. « L’environnement est sûr », faisait valoir la Ligue professionnelle dans un communiqué évoquant aussi, jeudi, le risque de l’impact financier pour les clubs et celui de nombreuses pertes d’emplois.
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