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Publié le : 10/11/2021 – 02:10
Le géant russe Gazprom lance le remplissage de ses stocks gaziers en Europe. Des stocks qui n’ont jamais été si bas. Mais l’impact sur les prix pourrait être limité.
Les stocks européens de gaz n’ont jamais été si bas. Mi-octobre, ils étaient remplis à 77 % alors que pour commencer sereinement l’hiver, un minimum de 85 % est nécessaire.
Parmi ces stocks, ceux qui sont loués ou appartiennent en propre à Gazprom sur le sol européen étaient le mois dernier encore plus bas. D’où l’annonce du géant russe qui entend commencer à remplir cinq infrastructures souterraines. Elles seraient situées, selon Thierry Bros, professeur d’économie à Sciences Po et expert en marché du gaz, en Allemagne, Autriche et aux Pays-Bas, des pays où la législation n’est pas contraignante en matière de remplissage de stocks – contrairement à la législation française notamment, où là les stocks sont obligatoirement au niveau requis.
Les cours ont baissé après les annonces de Gazprom
L’annonce de ces nouvelles injections de gaz pour augmenter les réserves européennes a eu un effet rassurant immédiat sur les cours du gaz naturel qui ont enregistré une baisse. Mais cette accalmie sur les prix ne pourrait être que de courte durée. Car ce qui compte, rappelle Thierry Bros, ce sont les volumes de gaz reçus, c’est-à-dire les exportations russes.
Et malgré la promesse de Vladimir Poutine en octobre de les augmenter, elles ont diminué ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’Europe a reçu une de ses plus faibles livraisons de gaz russe le mois dernier. Beaucoup plus faible qu’en 2020 à la même période.
Le seul remplissage des stocks ne suffira pas
Le niveau des stocks participe à la tension du marché, car c’est notamment ce qui influence les négociants. Mais les stocks ne créent pas plus de volume pour la consommation directe, précise notre interlocuteur. Autrement dit s’ils sont pleins alors qu’en échange les importations de gaz russe ne cessent de baisser, le compte n’y est pas !
Aujourd’hui les stocks européens ont encore chuté de deux points et sont à 75 %. L’enthousiasme qui a suivi l’annonce du géant russe pourrait donc se transformer en douche froide si elle n’est pas suivie d’effet concret et surtout si elle n’est pas accompagnée en parallèle d’une augmentation des flux de gaz destinés aux besoins immédiats des consommateurs européens.
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