Guadeloupe : le leader syndicaliste Elie Domota interpellé lors d’une manifestation contre le passe sanitaire

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Elie Domota, porte-parole du LKP, le 2 décembre 2021.Elie Domota, porte-parole du LKP, le 2 décembre 2021.

Elie Domota, leader du collectif LKP, a été remis en liberté après avoir été placé en garde à vue jeudi 30 novembre à la suite d’une manifestation contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale en Guadeloupe, a-t-on appris auprès du parquet de Pointe-à-Pitre.

« La garde à vue de M. Elie Domota a été levée. L’intéressé est convoqué devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre le 7 avril 2022 des chefs de violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique sans ITT et refus de se soumettre aux prélèvements obligatoires », selon un tweet du parquet.

Le chef de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, s’est réjoui de cette libération. « Elie Domota est libéré ! La Guadeloupe sait se faire respecter ! Bonne fête Elie », a-t-il tweeté.

Le syndicaliste, leader des manifestations de 2009 et membre du « collectif des organisations en lutte », avait été interpellé jeudi en début d’après-midi.

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Sur les images de la télévision locale Canal 10, Elie Domota apparaît sur une route avec d’autres manifestants s’étant saisis de barrières, alors que les forces de l’ordre tentent d’arrêter leur avancée sur le rond-point de Petit Pérou aux Abymes.

Selon la gendarmerie, des gaz lacrymogènes ont été tirés en réaction à des jets des pierres des manifestants. Sur les images qui suivent, des manifestants forcent le passage et Elie Domota apparaît à terre, les gendarmes le menottant dans le dos.

Dans un communiqué, le syndicat UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe) a qualifié l’arrestation de M. Domota de « provocation ».

Report de l’obligation vaccinale

Cette interpellation intervient alors que la tension reste vive dans ce département français d’outre-mer, secoué par une crise sociale depuis début novembre, déclenchée en premier lieu par l’opposition à l’obligation vaccinale.

Juste avant Noël, des manifestants anti-passe sanitaire avaient occupé le Conseil régional de Guadeloupe. Au lendemain de cette action, le gouvernement français a exclu toute négociation qui viserait à « abroger une loi de la République », en l’occurrence celle obligeant les personnels de santé et pompiers à être vaccinés pour travailler.

Mercredi, le ministre de la Santé Olivier Véran s’est toutefois montré favorable à un amendement déposé par la députée Justine Bénin, et adopté en commission à l’Assemblée nationale, demandant le report de la date d’entrée en vigueur du futur passe vaccinal dans les territoires ultramarins. « On ne veut pas réenflammer un conflit social » dans les Antilles, a justifié le ministre.

La Guadeloupe, où la résistance à la vaccination est forte, est confrontée à un regain de l’épidémie. Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 a été quasiment multiplié par trois en une semaine et continue de progresser de manière « préoccupante », ont annoncé mercredi l’ARS et la préfecture.

Le Monde avec AFP

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