L’agence européenne, Europol, a dévoilé ce vendredi 3 décembre 2021 la liste des criminels les plus recherchés dans sa campagne «Most wanted». La France, à travers la Brigade nationale de la recherche des fugitifs (BNRF) retient le nom de Joël Soudron comme l’ennemi public numéro 1.
Joël Soudron est un narcotrafiquant guadeloupéen de 42 ans qui a été déjà condamné par la justice française en 2016 pour trafic de stupéfiants entre 2005 à 2011.
Selon des enquêteurs, il a fait acheminer entre 2005 et 2011 plus d’une trentaine de cargaisons de cocaïne entre les Caraïbes et l’Europe. Il s’est échappé deux ans après sa condamnation, suite à une permission de sortie.
Depuis, il s’est fait discret et opère des voyages en Afrique, en Europe, en Amérique latine et aux Antilles sous couverture de fausses identités.
Les enquêteurs le considèrent comme un trafiquant atypique : «Il est intelligent, discret et a beaucoup d’argent à sa disposition». Ils espèrent récolter des témoignages de la population pour faire de cette campagne une réussite.
Qui est Joël Soudron, ce fugitif « discret et énigmatique » le plus recherché de France ?
Joël Soudron, un homme de 42 ans originaire de Guadeloupe, est décrit par les enquêteurs de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF), comme un trafiquant international. Il est aujourd’hui le plus recherché de France.
Au total, les enquêteurs le soupçonnent d’avoir acheminé entre 2005 et 2011 plus d’une trentaine de cargaisons de poudre blanche entre les Caraïbes et l’Europe.
Soupçonné d’être un trafiquant international de cocaïne, le très discret Joël Soudron est depuis vendredi l’homme le plus recherché de France et fait partie de la soixantaine de visages “Most Wanted” diffusés partout par Europol. Chaque année, l’agence européenne de police criminelle met en avant le pedigree et la carte d’identité de fugitifs originaires des pays de l’UE avec l’espoir de susciter de nouveaux témoignages et d’ouvrir de nouvelles pistes d’enquête pour mettre fin à leur longue cavale.
La France a cette fois jeté son dévolu sur Joël Soudron, un Français de 42 ans originaire de Guadeloupe. Sur la photo mise en ligne par Europol, le quadragénaire apparaît barbu, le crâne rasé, vêtu d’une tenue traditionnelle africaine noire et bleue. Il est traqué par les enquêteurs de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) en raison des soupçons qui pèsent sur lui dans l’organisation d’un vaste trafic de cocaïne entre les Antilles et la métropole.
“Grande surprise”
En 2004, le tribunal correctionnel de Créteil le condamne, en son absence, à six ans de prison pour des faits de narcotrafic remontant à 2002. Le système, ingénieux, consistait à faire passer la drogue dans des cages où nichaient des chiens achetés à la SPA et dont la présence devait gêner le flair des canidés de la douane à l’aéroport d’Orly.
Sept ans plus tard, lorsque les policiers de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris, ancêtre de l’Office antistupéfiants, Ofast) remontent la trace de 230 kg de cocaïne saisis dans le port du Havre, ils tombent des nues. La personne qu’ils identifient en 2011 comme étant le cerveau du réseau, Joël Soudron, leur est totalement inconnue parmi les gros poissons.
“Il est apparu directement à la tête d’un trafic immense, à la grande surprise de tout le monde”, souligne un policier.
Au total, les enquêteurs le soupçonnent d’avoir acheminé entre 2005 et 2011 plus d’une trentaine de cargaisons de poudre blanche entre les Caraïbes et l’Europe. En Guadeloupe, 270 kg de cocaïne et 280.000 euros en liquide avaient été saisis dans les locaux de la société expéditrice.
Joël Soudron, qui dissimule son identité derrière plusieurs alias, comme James Olivier Kane ou Max Bernard Honorat Dalon, reste lui insaisissable, usant de plusieurs faux passeports de différentes nationalités. Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’il est mis en cause dans une affaire de trafic de stupéfiants.
En Afrique de l’Ouest
L’argent de la drogue, “plusieurs dizaines de millions d’euros” selon un policier, Joël Soudron l’aurait ensuite beaucoup investi dans l’économie légale en Afrique francophone dans des secteurs aussi variés que “l’immobilier, un restaurant, l’évènementiel”. Le tout, sans jamais apparaître, utilisant de multiples prête-noms servant à la création de sociétés-écrans.