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“La Main de Dieu” : un film misogyne, vulgaire et creux

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Pour son film le plus autobiographique, inspiré en grande partie de souvenirs d’enfance (y compris une terrible tragédie survenue pendant l’adolescence du cinéaste), Sorrentino réduit l’excès et les boursouflures pour se recentrer sur les personnages et événements qui agitent sa mémoire.

Nous sommes à Naples en 1984 et nous suivons le quotidien du jeune Fabietto, alors que deux monstres sacrés débarquent sur le sol napolitain : Maradona s’apprête à endosser le mythique maillot azzuro tandis que Fellini cherche des figurants locaux pour son prochain film.

Inscrit ouvertement sous le patronat d’Amarcord – qui comme chez Fellini, marque à la fois un retour de son auteur au récit d’enfance et vers la province après une longue escale romaine –, La Main de Dieu reprend plusieurs de ses motifs thématiques (la nostalgie de l’enfance et l’éveil de la sexualité) et formels (les formes généreuses des femmes, la nonne naine de Fellini transmuté en moinillon chez Sorrentino).

Le goût du trop

Comme toujours chez le réalisateur de La Grande Bellezza, le film se nourrit de répétitions et d’accumulations. Ici de longues scènes de réunions familiales, trop étirées hélas, quitte à ce qu’elles viennent parasiter la ligne narrative (clin d’œil inabouti, l’icône Maradona restera un fantôme figé en arrière-plan) et les rapprochent d’un enchaînement de saynètes à l’architecture aléatoire et à la réussite inégale.

Pour peu que l’on soit habituellement réfractaire au cinéma de l’Italien (sentiment auquel se joint la rédaction), on sera pourtant surpris d’une douceur inédite qui enveloppe le film par instants. On pourrait même parler de délicatesse lorsque la caméra de l’Italien fixe çà et là ces fragments d’intimité dans la famille de Fabietto.

Mais alors pourquoi demeure-t-on malgré tout, si ce n’est moins atterré, toujours aussi timide d’éloges face à ce nouveau film de Paolo Sorrentino ? Nous ne demandions certainement pas à l’auteur italien de rejouer Amarcord, mais puisqu’il a fait de son sujet la mémoire et de la citation de l’œuvre fellinienne un motif central, La Main de Dieu nous paraît incapable d’orchestrer une véritable mise en scène du souvenir.

Si Fellini bouleversait, c’est parce qu’il montrait comme peu de cinéastes avant lui comment la psyché de l’enfance redessine et recompose les souvenirs (on se souvient de la parade fasciste mutée en chorégraphie grotesque et dont les traits n’ont plus rien d’effrayant, ou encore de l’apparition inoubliable et teintée d’onirisme d’un immense paquebot qui fend la nuit). Sorrentino lui substitue un regard neutre, saisissant le passé comme le ferait une photo polaroid d’un autre temps, délesté des infléchissements fantaisistes que produit la mémoire.

T’as pas un truc à dire ?

Si l’on en restait là, la tentative resterait louable. La Main de Dieu serait même un film particulièrement attachant. Sauf qu’à cette inaptitude de la mise en scène s’ajoutent tous les travers les plus vils et vulgaires qui habitent la filmographie du cinéaste italien depuis ses débuts. Ceux d’un cinéma qui ne rit jamais autant que lorsque celui-ci implique l’humiliation, si possible d’une personne issue d’une minorité ou porteuse d’un handicap physique (moqueries atroces autour de l’appareil sonore d’un vieil homme aphone), et décidément toujours pas soigné de sa misogynie.

Le film multiplie ainsi les scènes de violences verbales ou physiques sur les femmes sans jamais les problématiser. Pire que de normaliser ces comportements, le film les évacue. À l’image d’une scène de violence domestique qui se clôture par le regard de témoins sur la victime bouleversée, matant allègrement sa poitrine qui s’est évadée de son décolleté pendant l’agression.

Un peu plus tard dans le film, alors le jeune Fabietto, visiblement troublé, déshabille du regard le corps d’une mamma assoupie sur un transat, la fausse endormie lui jette soudain : “Me regarde pas, y’a rien à voir.” Il faudrait isoler cette réplique d’apparence anodine et l’étendre à une morale qui nourrit l’intégralité de l’esthétisme sorrentinien. Pour le réalisateur transalpin, il semblerait que la beauté de la femme, mais aussi celle du cinéma, se limite à la plastique : l’enveloppe corporelle pour la première (traduisez ici gros seins et lèvres pulpeuses), et une stylisation formelle qui soulignerait à chaque instant la virtuosité du second.

Parce ce que cette femme ne correspondait pas à ce canon de beauté, le désir que le jeune garçon a pu entretenir pour elle s’en trouve immédiatement refoulé. Si nous avons toujours défendu ici les formalistes, celles et ceux dont la stylisation rend compte d’un état du monde, le cinéma de Sorrentino fait de la plastique ; c’est un art chiadé de la carte postal. “T’as pas un truc à dire ?”, demande le cinéaste Antonio Capuano dans une scène du film pour tester la légitimité de l’apprenti Fabietto dans son désir de faire du cinéma. On retourne volontiers cette question à son auteur.

La Main de Dieu de Paolo Sorrentino, disponible sur Netflix depuis le 15 décembre.

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