Le référendum en Nouvelle-Calédonie, “une consultation vidée de son sens”

https://s.france24.com/media/display/bddecec2-5b56-11ec-8249-005056a97e36/w:1024/p:16×9/capture-15042825761b605511d0588.98517187.jpg

                Le "non" à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie l'a emporté à une écrasante majorité lors du référendum organisé dimanche – et&nbsp;marqué par une abstention record.&nbsp;Un résultat "non analysable" selon Isabelle Merle, historienne et directrice de recherche au CNRS, pour qui le&nbsp;scrutin aurait dû être reporté.                </p><div>
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                <p>Selon des résultats provisoires fournis par le Haut-commissariat de la République,&nbsp;<a href="https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211212-référendum-sur-l-indépendance-de-la-nouvelle-calédonie-large-victoire-du-non-dans-un-scrutin-boycotté-par-les-indépendantistes" target="_self" rel="noopener">le "non" à l'indépendance a recueilli 96,5 %&nbsp;des suffrages</a> dimanche – un niveau bien plus élevé que lors des référendums de 2018 et 2020, où il avait respectivement obtenu 57&nbsp;% et 53&nbsp;% des voix. Mais le scrutin a été marqué par l'effondrement de la participation, qui s'est établie à seulement&nbsp;43,9&nbsp;%, contre près de 80&nbsp;% en 2020 et 73,7&nbsp;% en 2018. Pour l'historienne Isabelle Merle, cette abstention est la marque d'"un échec, d'une impasse politique, et même d'une faute politique du point de vue de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie. [...]&nbsp;C'est une consultation qui a été vidée de son sens [...] et il est désolant, après ce long processus de décolonisation, d'arriver à cette perte de sens."

La directrice de recherche au CNRS regrette le non-report du référendum à un moment plus propice. “Il aurait été facile de le reporter en 2022, tout le monde aurait été en responsabilité par rapport à cette consultation. Pour l’ensemble des parties, c’était essentiel.” Les indépendantistes avaient appelé les électeurs à boycotter le scrutin faute d’avoir obtenu son report, qu’ils réclamaient en raison d’une forte hausse, depuis septembre, des cas de contamination de Covid-19.

Avec AFP et Reuters

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