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“Le Soldatesse” de Valerio Zurlini : un film oublié à redécouvrir absolument

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Film méconnu du grand cinéaste italien Valerio Zurlini, “Le Soldatesse” est implacable et sans concession sur l’horreur de la prostitution en temps de guerre.

Athènes, 1942. Depuis que la Grèce a capitulé en avril 1941, elle est occupée par les Italiens (et les Allemands). La famine pousse beaucoup de femmes à se prostituer pour manger. Une douzaine d’entre elles sont rachetées à leur mère maquerelle et enrôlées comme “auxiliaires” par l’armée d’occupation.

Le jeune lieutenant Martino (Tomás Milián, qu’on reverra dans des films de Mauro Bolognini, Bernardo Bertolucci, beaucoup de “gialli” et de westerns italiens, etc. et surtout dans Identification d’une femme d’Antonioni) doit rejoindre son régiment en Albanie. Il est chargé, aidé par le sergent Castagnoli (Mario Adorf, grand acteur vu chez Comencini, Fassbinder, Schlöndorff…) un chauffeur expérimenté un peu fruste de répartir les douze prostituées dans les régiments qu’ils croiseront sur leur chemin entre la capitale et Ocrida (aujourd’hui Ohrid, en Macédoine du Nord). Sur le chemin, on lui impose un autre passager, un Major des Chemises noires, la milice fasciste. Les montagnes grouillent de partisans. Des sentiments commencent à naître entre les soldats et les prostituées.

Idéal de beauté

Le film débute par un plan impressionnant : des soldats allemands (l’armée de Mussolini eut plus de mal qu’il ne le croyait à battre les Grecs) s’avancent sur un promontoire couvert de morts pour installer leur mitrailleuse et le spectacle les cloue sur place : oui, là, en face d’eux, au sommet d’une autre colline, il s’agit bien du Parthénon d’Athènes. Métaphore qui ne va cesser d’habiter cette adaptation d’un roman homonyme du romancier et scénariste Ugo Pirro : nous autres, civilisation occidentale, avons été élevés dans un idéal de beauté et d’humanité hérité des Grecs, et nous voici dans la fange et l’inhumanité de la guerre qui tue leurs descendants, depuis que des pays ont abandonné ces valeurs millénaires et ne se réclament plus que du mal, de la violence et de la laideur (c’est à peu près ce que dit un vieux colonel au lieutenant, au début du film).

Les Italiens semblent perdus dans ce pays où ils n’ont rien à faire et qu’ils ont envahi pour que Mussolini puisse se targuer de conquête auprès de Hitler. Certains sont fascistes, d’autres non, mais se taisent (comme le lieutenant Martino, désabusé, affligé par le sort réservé aux Athéniens, mais qui refuse de parler “politique”). “Certains Italiens disent qu’il ont gagné, d’autres qu’ils ont perdu…”, fait remarquer une prostituée. Nous sommes en 1965 et Valerio Zurlini a déjà tourné trois films importants : le très beau Estate violenta, en 1959 (qui se déroule déjà pendant la Seconde Guerre mondiale, mais en Italie) avec Eleonora Rossi Drago et Jean-Louis Trintignant (en fils de haut dirigeant fasciste), La Fille à la valise, chef d’œuvre avec Claudia Cardinale et Jacques Perrin, et Journal intime, avec Mastroianni et Jacques Perrin, qui a été récompensé par un Lion d’Or à Venise en 1962.

Partition internationale

Le Soldatesse n’est sans doute pas le meilleur film de Zurlini : le scénario est un peu bavard, la musique omniprésente et souvent guillerette sans que l’on comprenne trop pourquoi (même s’il y a quelques courtes scènes de comédie, notamment entre le sergent Castagnoli et l’une des femmes). Le cinéaste est entouré de scénaristes renommés (Benvenuti, Solinas et De Bernardi) et de Tonino Delli Colli (l’un des plus grands chefs opérateurs du monde). Mais il est d’évidence handicapé par un casting international très hétéroclite bien que prestigieux. Anna Karina, Marie Laforêt et Lea Massari sont des actrices remarquables, mais on peine à croire qu’elles sont de pauvres Grecques. Mario Adorf est suisse-allemand, quant à l’acteur qui joue le chef fasciste est serbe. Leur jeu s’en ressent, c’est comme s’ils et elles ne jouaient pas tous le même film.

Il n’en reste pas moins qu’il y a de magnifiques moments de cinéma dans Le Soldatesse, et que Zurlini n’a rien perdu de son talent de cinéaste, de son sens du cadre, de son sens très chorégraphié de la mise en scène, de sa direction d’acteurs et surtout d’actrices, dont il sait sonder le regard avec une attention particulière et presque surnaturelle. Une fois encore, il raconte l’histoire de personnages empêtrés dans une tragédie (ici historique) dont ils ont parfaitement conscience, mais contre laquelle ils se retrouvent impuissants et désespérés, et qui va les détruire, eux, leur raison et les sentiments qu’ils peuvent éprouver. L’horreur de la guerre, ce n’est pas que les morts et les destructions, dit le film. C’est la disparition de toute morale. La prostitution de masse (parfois une prostituée pour un régiment entier…) en fait partie. Et le film est radical et sans pitié avec les valeurs viriles. Dans une scène incroyable, le commandant d’un régiment, âgé, entre au bordel réservé aux officiers. Tous se mettent au garde-à-vous. Il leur dit : « Ici, Messieurs, il n’y a plus d’officiers supérieurs et de subalternes. Il n’y a que des porcs”. Et il monte avec la jeune prostituée qui vient de rejoindre le régiment… (Rappelons qu’en France, pendant la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie, il existait encore de nombreux BMC (Bordels Militaires de Campagne), et qu’on en trouvait encore un pour nos valeureux soldats en 2003 à Djibouti).

Un film étonnant à (re)découvrir dans une version restaurée par la Cinémathèque de Bologne comme toujours somptueuse.

Le Soldatesse de Valerio Zurlini avec Mario Adorf, Marie Laforêt…

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