[ad_1]
L’avenir de la Nouvelle-Calédonie devrait bien se jouer le 12 décembre. Malgré le bras de fer engagé par les indépendantistes qui ne souhaitent pas participer au référendum sur l’indépendance de l’archipel, à cause des impacts de l’épidémie de Covid-19, la date initialement choisie a été confirmée.
Le haut-commissaire de la République Patrice Faure a fait cette annonce lors d’un déplacement dans la commune indépendantiste de Ponérihouen sur la côte est de Nouvelle-Calédonie, mettant en avant l’amélioration de la situation sanitaire, ont rapporté, jeudi 11 novembre, les médias locaux.
Dès le 20 octobre, les indépendantistes du FLNKS avaient indiqué qu’ils ne participeraient pas à la troisième et dernière consultation sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie. Ils estiment « impossible » la tenue d’une « campagne équitable » à cause des nombreux décès et des restrictions sanitaires et voulaient reporter le vote en septembre 2022. En revanche, les partis loyalistes souhaitaient son maintien pour donner de la « lisibilité » aux Calédoniens, et particulièrement aux acteurs économiques en grande difficulté.
« On ne se sent pas concernés »
« Nous remercions l’État d’assumer ses responsabilités et ainsi d’offrir des perspectives d’avenir aux Calédoniens en nous donnant la possibilité de clôturer la période de l’Accord de Nouméa », a réagi le mouvement Les Voix du non, qui rassemble les principaux partis loyalistes.
Ils ont souligné que « les indicateurs sanitaires (…) sont aujourd’hui acceptables et soutenables » pour rendre « possible » l’organisation d’une campagne, qu’ils ont eux-mêmes reprise depuis deux semaines. « Nous regrettons qu’à ce moment de notre histoire commune les indépendantistes ne soient pas à la hauteur des enjeux », a également indiqué Les Voix du non.
Porte-parole du FLNKS, Daniel Goa a de son côté confirmé, sur Nouvelle-Calédonie la 1ère, que la coalition indépendantiste « et tous les nationalistes dans leur ensemble » maintenaient leur position et « n’iraient pas aux urnes » le 12 décembre. « On ne se sent pas concerné par ce référendum car les conditions sanitaires et sociales ne sont pas réunies pour être dans la sérénité et la paix », a-t-il déclaré.
Le leader Kanak a rappelé que le FLNKS n’appelait pas à la violence et demandait à ses militants « de rester chez eux » le jour du vote tout en n’excluant pas « des débordements » du fait « de jeunes sensibles à la cause indépendantiste » et qui ne suivent pas les consignes. Le FLNKS a demandé aux maires indépendantistes d’assurer « le déroulement normal » du scrutin.
Ce troisième vote conduit à son terme un processus engagé depuis les accords de Matignon-Oudinot en 1988, sous l’autorité de Michel Rocard, prolongé par l’accord de Nouméa du 5 mai 1998, sous le gouvernement de Lionel Jospin. Deux référendums ont déjà eu lieu les 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020, et ont été remportés par les non indépendantistes avec 56,7 % puis 53,3 % des suffrages.
Articles similaires
[ad_2]
Source link