Les rachats d’actions record en Bourse relancent le débat sur le partage de la valeur avec les salariés – BNH Culture
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Jamais le débat sur le partage de la valeur n’aura été aussi brûlant. Après une année 2020 marquée au fer rouge par la crise sanitaire, où tous les acteurs économiques se sont serré la ceinture, les résultats des entreprises, dopés par les plans de soutien des Etats, sont repartis à la hausse en 2021. Elles en ont profité pour choyer leurs actionnaires, mais qu’en est-il des salariés ? Avec les 52 milliards d’euros que les entreprises de l’indice SBF 120 ont versés en dividendes en 2021, « je vous mets 1 million de personnes au travail à 2 000 euros par mois pendant une année », a lancé Jean-Luc Mélenchon, le 12 décembre, dans l’émission « Questions politiques » sur Franceinfo et France Inter, en partenariat avec Le Monde.
<p class="article__paragraph ">Le leader de La France insoumise aurait pu y ajouter les 16 milliards d’euros que ces mêmes entreprises ont dépensés en 2021 pour racheter leurs propres actions, selon les pointages réalisés à la fin novembre par la banque Natixis. Le record annuel, établi à 19 milliards d’euros, est déjà battu à plate couture en tenant compte des 4 % de son capital que L’Oréal a acquis, le 7 décembre, auprès de Nestlé pour près de 9 milliards d’euros. <em>« Cette tendance va se poursuivre en 2022, le marché est porté par les excès de liquidités »</em>, soulignent Cédric Richard<strong> </strong>et Loïc Chenevier, deux responsables au sein des marchés actions chez Natixis CIB.</p> <p class="article__paragraph "><em>« Avec les taux négatifs, la trésorerie coûte de l’argent »</em>, ajoute Cyril Gérard, responsable du courtage actions pour la clientèle d’entreprise chez Kepler Cheuvreux. Cela reste sans commune mesure avec les sommes brassées outre-Atlantique. Selon les premières estimations, les entreprises de l’indice S&P 500 ont acquis en Bourse pour 850 milliards de dollars (750 milliards d’euros) de leurs propres actions. Le millésime dépasse ainsi le record de 2018, où les patrons américains s’étaient empressés de redistribuer à leurs actionnaires les baisses d’impôts octroyées par le président Donald Trump.</p> <h2 class="article__sub-title">« On reçoit des miettes »</h2> <p class="article__paragraph ">Ces montants donnent d’autant plus le vertige qu’ils sont destinés à partir en fumée. Car une fois les actions ramassées en Bourse, la plupart du temps, les entreprises les annulent. De quoi faire grimper mécaniquement – puisque le dénominateur se réduit – le bénéfice par action, indicateur de performance suivi de près par les analystes financiers. Et donc le cours de Bourse. Raison pour laquelle cette pratique est vue comme une façon, avec le dividende, de rémunérer l’actionnaire. Quand une entreprise verse des dividendes, elle donne un bout du gâteau à ses actionnaires ; quand elle rachète ses titres, le gâteau reste intact, mais il y a moins de convives autour de la table.</p> <p><strong>Il vous reste 65.28% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.</strong></p>
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