Les Textes D’Arly Larivière, Objet D’étude D’un Mémoire De Licence D’un étudiant En Communication Sociale à L’UEH

0

[ad_1]

(TripFoumi Enfo) – Ce mercredi 17 décembre 2021, le jeune chercheur Jean Junior Nazaire Joinville a soutenu son mémoire de licence avec succès à la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) de l’Université d’État D’Haïti (UEH). << L’alternance codique dans le Compas : étude sur la réception des chansons à succès d’Arly Larivière chez les amateurs de musique en Haïti >>, c’est le sujet autour duquel l’étudiant a présenté son travail de recherche.

La salle Guy Dallemand, ancienne bibliothèque de ladite faculté, a été le théâtre de cette soutenance qui a attiré beaucoup de jeunes universitaires. Devant un jury composé des professeurs Edric Richard Richemond, Dieutès Demosthènes et Phares Jérôme, respectivement, directeur de mémoire, président du jury et lecteur critique, M. Joinville, désormais Licencié en Communication Sociale, a magistralement présenté son travail de recherche.

La soutenance du sujet mémoire requiert un plan de présentation détaillé. L’exposé se fait oralement, ce qui implique une bonne maîtrise de son travail lors de la prise de parole devant le jury. En effet, le natif de Tabarre, articule son travail richissime concernant les chansons d’Arly Larivière autour de quatre (4 ) grandes parties qui sont réparties ainsi : la problématique, le cadre théorico-conceptuel, le cadre méthodologique et l’analyse. À travers ces quatre (4) parties, le jeune chercheur passe au peigne fin plusieurs chansons à succès d’Arly Larivière.

Dans son mémoire, le jeune chercheur a étudié les incidences de l’alternance codique (AC), c’est-à-dire l’utilisation de plusieurs langues, sur la réception des chansons d’Arly Larivière chez les amateurs de musique en Haïti afin de voir si l’AC dans les chansons à succès du directeur musical du groupe Nu-Look n’engendre pas de l’incompréhension chez les amateurs de musique en Haïti, ou encore de savoir si c’est le texte ou la mélodie dans les chansons d’Arly Larivière qui sont derrière leur succès.

Pour aboutir à ce travail, l’étudiant à fait un coup d’œil rétrospectif sur le Compas direct et ce, dès sa naissance en 1955. De ce fait, son regard a été porté sur l’aspect sociolinguistique. Et selon ses recherches, le créole a été marginalisé au profit du français au cours des années 1960 jusqu’au début des années 1980. D’après M. Joinville, le phénomène de « baot people » dans les années 1970 avait beaucoup influencé les textes musicaux haïtiens sur le plan linguistique, compte tenu du fait que pendant cette période, plusieurs groupes musicaux avaient déménagé du pays en direction des États-Unis, et d’autres avaient notamment pris naissance sur le sol américain. Toujours selon M. Joinville, il faut également considérer la proximité géographique existant entre Haïti et la République Dominicaine, sans oublier l’influence de la musique latine sur la musique haïtienne. Ce sont ces raisons pour lesquelles il existe depuis cette période la présence de l’espagnol, l’anglais, le français, le créole, entre autres, dans les chansons du genre Compas.

En conséquence, Arly Larivière dont les chansons représentent la toile de fond du travail de recherche de Joinville, utilise ses 4 langues dans ses œuvres musicales. Et pour examiner les incidences de l’utilisation de l’alternance codique sur la réception des chansons d’Arly Larivière chez les amateurs de musique en Haïti, le jeune chercheur a utilisé une méthodologie comprenant deux grandes parties.

Les textes d'Arly Larivière, objet d'étude d'un mémoire de licence d'un étudiant en Communication Sociale à l'UEH

D’une part, le très passionné de la musique, précisément du Compas direct, a procédé à une analyse de contenu où il a décortiqué dix (10) chansons à succès d’Arly Larivière afin de voir comment l’alternance codique est-elle utilisée à partir des approches scientifiques. Il a sélectionné les dix chansons ayant le plus grand nombre de vues sur Youtube. Le nombre de vues de ces chansons varie entre 1 à 20 millions. Ce sont:

-« À Coeur Ouvert », gravée en deuxième position sur l’album « No Stress », sorti en 2019.
– « À Qui La Faute », gravée en quatrième position sur l’album « Confirmation », sorti en 2011.
– « Cauchemar », gravée en douzième position sur l’album « No Stress », sorti en 2019.
– « Confession », gravée en quatrième position sur l’album « I Got This », sorti en 2013.
– « Pa Anmède M », gravée en onzième position sur l’album « No Stress », sorti en 2019.
– « Rien Que Toi », gravée en sixième position sur l’album « I Got This », sorti en 2016.
– « Until When », gravée en deuxième position sur l’album « My Time », sorti en 2016.
-« Wasn’t Meant To Be », gravée en deuxième position sur l’album « Confirmation », sortie en 2011.
– « What About Tomorrow », gravée en deuxième position sur l’album « I Hot This », sorti en 2013.
-« Why Now », gravée en treizième position sur l’album « I Got This » sorti en 2019.

D’autre part, il a réalisé des entrevues semi- directives où il a interrogé des amateurs de musique Compas, en particulier ceux qui connaissent bien les chansons de Larivière. Il a questionné sept (7) amateurs de musique dont 4 à Port-au-Prince et 3 au Cap-Haïtien.

En conclusion, le résultat du travail du jeune chercheur démontre que les consommateurs de musique en Haïti ne comprennent pas toujours les chansons d’Arly Larivière et ce, malgré leur énorme succès. De plus, la compréhension des chansons d’Arly est un galvaudage du créole haïtien provoquant l’incompréhension. Ce travail déconseille aux apprenants du créole d’écouter les chansons de celui qui se fait appeler » King » en raison du fait que ses textes ne respectent quasiment aucune règle.

Considérant la manière dont Arly Larivière traite les textes de ses différentes compositions, le terme du registre soutenu de langage et le niveau académique avancé, le seul point positif que l’étudiant lui octroie pour ses chansons, c’est au niveau de la mélodie, estimant qu’elles sont très attrayantes. << Cela explique aussi l’appréciation des amateurs de musique en Haïti pour les chansons composées par le lead vocal de la formation musicale Nu-Look, a expliqué M. Joinville. Selon les interviewés, ils chantent et dansent les chansons D’Arly en dépit de leur incompréhension qui est due à la présence répétée de l’alternance codique >>.

Avec mention » BIEN » et vives félicitations, le jury a octroyé 79 à Jean Junior Nazaire Joinville, journaliste culturel, dorénavant licencié en Communication Sociale à la Faculté des Sciences Humaines ( FASCH ) de l’Université d’État D’Haïti ( UEH ).

Consulté pour savoir ce qui l’a poussé à faire un tel travail, le jeune chercheur n’a pas hésité de nous donner ses motivations. << J’ai été à la deuxième édition de Ayiti Mizik Festival à la Henfrasa le 5 janvier 2018. C’était la première fois que j’allais assister à une prestation de la formation musicale Nu-look, précise-t-il. Lors de ce spectacle, les fans de Nu-look chantaient à gorge déployée les tubes d’Arly Larivière. Cependant, dans les parties françaises ou anglaises de ces chansons à succès, les fans restaient bouche bée ou ils prononçaient très mal les paroles de la chanson. En tant que chercheur, je voulais savoir comment les fans recevaient les chansons de Larivière composées avec plusieurs langues.>>

À rappeler que Nazaire Joinville a déjà fait beaucoup de recherches sur le Compas qui sont publiées dans le journal en ligne Ayibopost. La place de la femme dans le Compas, l’avenir du Compas, les jeunes Haïtiens face au Compas, les textes « love » dans le Compas sont, entre autres, les travaux de recherche qu’a déjà réalisés le nouveau licencié en communication sociale.

!function(f,b,e,v,n,t,s){if(f.fbq)return;n=f.fbq=function(){n.callMethod?n.callMethod.apply(n,arguments):n.queue.push(arguments)};if(!f._fbq)f._fbq=n;n.push=n;n.loaded=!0;n.version=’2.0′;n.queue=[];t=b.createElement(e);t.async=!0;t.src=v;s=b.getElementsByTagName(e)[0];s.parentNode.insertBefore(t,s)}(window,document,’script’,’https://connect.facebook.net/en_US/fbevents.js’); fbq(‘init’, ‘189366319990311’); fbq(‘track’, ‘PageView’);
!function(f,b,e,v,n,t,s)
{if(f.fbq)return;n=f.fbq=function(){n.callMethod?
n.callMethod.apply(n,arguments):n.queue.push(arguments)};
if(!f._fbq)f._fbq=n;n.push=n;n.loaded=!0;n.version=’2.0′;
n.queue=[];t=b.createElement(e);t.async=!0;
t.src=v;s=b.getElementsByTagName(e)[0];
s.parentNode.insertBefore(t,s)}(window, document,’script’,
‘https://connect.facebook.net/en_US/fbevents.js’);
fbq(‘init’, ‘573065316657348’);
fbq(‘track’, ‘PageView’);

[ad_2]

Source link

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More