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Un éleveur de canards, installé dans les Landes, a été condamné, lundi 8 novembre, à dix mois de prison avec sursis pour mauvais traitements sur des animaux. Le tribunal correctionnel de Dax a assorti la peine de près de 3 000 euros d’amendes pour diverses contraventions ainsi que d’une interdiction d’exercer une activité professionnelle en lien avec les animaux pendant cinq ans.
L’exploitant avait été épinglé en juin 2020 par l’association L214, qui avait publié une vidéo montrant des canards reproducteurs vivant dans un flot d’excréments et de cadavres d’animaux en décomposition, pataugeant dans un bâtiment insalubre à Lichos, dans les Pyrénées-Atlantiques.
L’association avait porté plainte auprès du procureur de la République de Pau pour cruauté envers les animaux, abandon, mais aussi atteinte à l’environnement. Peu de temps après, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques avait ordonné la fermeture du bâtiment insalubre et prononcé une « interdiction totale et immédiate » de l’exploiter « jusqu’à sa remise aux normes ». L’éleveur possédait plusieurs sites d’élevage dans les Landes, mais aussi au Pays basque, selon France 3 Nouvelle-Aquitaine.
« Ce n’est pas ce qu’on voulait faire »
L’éleveur landais avait reconnu les faits devant le tribunal, expliquant s’être laissé dépasser par la situation, comme le rapporte France Bleu Dax. « Ce n’est pas ce qu’on voulait faire. Entre les crises aviaires, les crises du marché, la crise du Covid et nos bâtiments frappés par une tempête, on n’y est pas arrivé », a déclaré à la barre l’exploitant de 43 ans. Une « dureté du monde agricole frappé par une succession de crises » que le ministère public a reconnue : « Je veux bien entendre les difficultés, mais dans ce dossier, tout n’est pas la faute des circonstances extérieures », a expliqué la vice-procureure.
« Cette condamnation est un peu difficile à mon sens […] parce que ses exploitations, c’était le projet de toute une vie », a réagi son avocate Marine Barbe, propos relayés par France 3. « Et puis surtout, [l’interdiction d’exercer] va impliquer pour lui malheureusement une reconversion professionnelle avec les difficultés de conjoncture que l’on connaît. A mon sens, le tribunal n’a pas pris en considération les difficultés financières qui étaient les siennes, qui existent incontestablement et qui, à mon sens, devaient permettre de colorer ce dossier et de comprendre le contexte réel de la commission des faits », a-t-elle encore ajouté.
De son côté, la cofondatrice de l’association L214, Brigitte Gothière, a estimé, dans un communiqué, qu’il s’agissait d’une « décision importante […] qui sera également un signal fort pour l’ensemble de la profession ». « Les règles minimales en matière de condition animale ne sont pas à prendre à la légère », a-t-elle ajouté. L’exploitant devra également verser des dommages et intérêts à deux associations de défense des animaux, dont L214, qui s’étaient portées partie civile, a déclaré cette dernière.
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