Quatrième à la mi-saison, Arsenal est de retour cette année. Les Gunners restent sur quatre victoires de rang et retrouvent leur jeu d’antan.
L’adage veut qu’un être vous manque pour que tout soit dépeuplé. Arsenal en est le parfait contre-exemple. Les «Gunners» ont enchaîné dimanche une quatrième victoire de rang à Norwich (5-0), toujours sans leur capitaine, Pierre-Emerick Aubameyang.
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No Aubameyang, go party
Rien ne laissait présager un tel regain de forme il y a quelques semaines. Englué dans le ventre mou du championnat, Mikel Arteta écartait du groupe le Gabonais, pour raisons disciplinaires, laissant entrevoir une crise majeure à l’horizon.
Que nenni. Depuis cette décision, tout va pour le mieux chez les Canonniers. Après 5 rencontres sans son buteur, Arsenal a glané 12 points et est remonté à la quatrième place. Mieux encore, l’Etihad Stadium a revu pour la première fois depuis des années des éclats du jeu prôné par Arsène Wenger durant ses 22 ans de mandat.
Une philosophie retrouvée
Les Gunners maîtrisent enfin leurs rencontres. Sur leur série de victoires, ils ont eu la possession 58% du temps, alors qu’ils peinaient à atteindre les 50% auparavant. Les coéquipiers d’Alexandre Lacazette sont alors moins exposés aux offensives adverses et n’ont concédé qu’un but sur cette période.
Cette imperméabilité défensive est également à mettre au crédit d’individualités. Gabriel s’est imposé comme un vrai taulier en charnière centrale, un poste depuis longtemps défaillant à Arsenal. Bon dans la relance et agressif dans les duels, l’ancien Lillois justifie enfin les 30 millions d’euros qui avaient été déboursés pour l’acheter à l’été 2020.
Même lorsque le Brésilien est dépassé, il peut compter sur l’excellent Aaron Ramsdale. Le gardien anglais, arraché cet été à Sheffield contre 28 millions, a relégué Bernd Leno sur le banc. Ses arrêts, dans son style spectaculaire, ont fait chavirer l’Emirates Stadium et ont rapporté de précieux points à son équipe.
Une jeunesse dorée
De l’autre côté du terrain, ce sont les jeunes pousses qui allument les mèches. Cette saison, 17 buts des 32 inscrits par Arsenal en championnat l’ont été par des joueurs nés après 2000. Smith-Rowe, Saka et Martinelli brillent par leur vivacité et leurs qualités techniques. En concurrence avec Odegaard, ils forment une ligne explosive dans le 4-2-3-1 d’Arteta, juste derrière Alexandre Lacazette.
Le Français s’est mué en leader de toute une équipe. Depuis la mise à l’écart d’Aubameyang, l’ancien Lyonnais fait tout sur le terrain. Décisif, avec 3 buts et 2 passes décisives sur les quatre dernières victoires, il est également primordial dans les phases défensives et de construction. Le numéro 9 est le premier à presser les défenseurs adverses et n’hésite pas à décrocher pour soulager ses coéquipiers dans les relances. Un apport indéniable, quand Arsenal engrange 2,32 points par match lorsque Lacazette est titulaire.
Vers une qualification en Ligue des champions ?
Avec 6 points d’avance sur Tottenham, qui compte 3 matchs de retard, Arsenal est en lice pour la quatrième place à mi-saison. Une situation inenvisageable en début de saison. Fin août, les «Gunners» n’avaient toujours pas inscrit le moindre but, ni même le moindre point.
Pire encore, les joueurs de Mikel Arteta avaient été par trois fois humiliés. Par Brentford (2-0), qui disputait son premier match dans l’élite depuis 1947, par Chelsea, qui a survolé le derby londonien (2-0) et surtout par City, qui avait étrillé et mis en exergue toutes les lacunes de l’équipe (5-0).
Arteta, dont la démission était réclamée, aura l’occasion de se venger dimanche de Guardiola. Les Canonniers accueilleront dimanche Manchester City, qui a marqué 30 fois pendant sa série actuelle de 9 victoires de rang. L’occasion pour Arsenal de montrer tous ses progrès et de voir s’il a l’étoffe d’un prétendant à la quatrième place. Après deux saisons finies à 11e et 14e places, la Ligue des champions reviendrait pour la première fois à l’Emirates Stadium depuis 2017.