Réserver : les spectacles à ne pas manquer en janvier 2022 ! (partie 1)

Mathilde Monnier, Serge Kribus, Silvia Costa et Gisèle Vienne sont notamment au programme des spectacles conseillés en ce début du mois de janvier 2022.

Records de Mathilde Monnier

“Tout est toujours mémoire et fabrication de la mémoire, que ce soit la sienne ou celle des autres”, affirme Mathilde Monnier. Records, sa dernière création, en est l’éclatante démonstration. Présentée au Théâtre national de Chaillot du 6 au 15 janvier, elle se double d’un week-end intitulé Territoires, qui offre une mémoire au long cours du parcours de la chorégraphe. Les 8 et 9 janvier, bal, ateliers de danse, cours de yoga, solos et duos présentés en continu dans différents espaces du théâtre ainsi que des projections de films se succèdent du matin au soir !

Clara Haskil, Prélude et fugue de Serge Kribus, mise en scène Safy Nebbou

Une chute suivie d’un long flashback : tel est le fil rouge de ce texte de Serge Kribus, Clara Haskil, Prélude et fugue, mis en scène par Safy Nebbou au théâtre du Rond-Point du 5 au 23 janvier. Accompagnée d’Işıl Bengi au piano, Laetitia Casta interprète Clara Haskil, pianiste au sommet de sa gloire lorsqu’elle tombe dans un escalier mécanique à Bruxelles, la veille d’un concert, en 1960. Et si ce nom ne vous dit rien, rappelons cette phrase de Charlie Chaplin : “Parmi mes amis, j’ai pu côtoyer trois génies : le professeur Einstein, Winston Churchill et Clara Haskil.” Par quel coup du sort ce nom a-t-il pu sombrer dans l’oubli ?

Comedy + Wry Smile Dry Sob, conception Silvia Costa

Un programme en deux temps, c’est la proposition de Silvia Costa au Centre Pompidou avec Comedy + Wry Smile Dry Sob, du 6 au 9 janvier. À la pièce de théâtre de Samuel Beckett, Comedy, un triangle amoureux interprété par Clémentine Baert, Jonathan Genet et Carine Goron, succède une installation sonore et chorégraphique, Wry Smile Dry Sob (sourire en coin, sanglot sans larmes) où trois danseuses (Clémence Boucon, Flora Gaudin et Garance Silve) rejoignent les trois comédien·nes sur le plateau. Être plus nombreux favorise-t-il la rencontre ?

Les Imprudents, mise en scène Isabelle Lafon

Après Anna Akhmatova, Virginia Woolf et Monique Wittig, Isabelle Lafon poursuit son exploration des figures  féminines de la littérature du XXe siècle avec Marguerite Duras. Matériau de base des Imprudents : des entretiens et archives de l’écrivaine dans les années 1960 travaillées en improvisation avec les comédien·nes Pierre-Félix Gravière, Johanna Korthals Altes et Isabelle Lafon. Mais une Marguerite Duras qu’on connaît moins : celle qui pose les questions et fait des reportages auprès d’une directrice de prison, d’une stripteaseuse ou d’un dompteur de fauves. À voir au théâtre de la Colline, du 6 au 23 janvier.

Festival En corps et encore

Initiée par L’Avant Seine/Théâtre de Colombes, la première édition du festival En corps et encore réunit danse, cirque et mime pour explorer le corps sous toutes ses facettes. Au programme, du 4 janvier au 8 février, des chorégraphes reconnus tels Mourad Merzouki ou Thomas Lebrun, et de jeunes pousses comme Serena Malacco, Mellina Boubetra ou Valia Beauvieux. Coup d’envoi hivernal avec Blizzard de la compagnie circassienne québécoise FLIP Fabrique.

This is how you will disappear, conception Gisèle Vienne

Fin de partie en beauté pour le portrait consacré à Gisèle Vienne par le Festival d’automne à Paris avec This is how you will disappear, créé en 2010 pour le festival d’Avignon, présenté du 6 au 8 janvier à la MAC de Créteil. Une errance sylvestre réunissant une jeune athlète, son entraîneur et une rock star, sublimée par la sculpture de brume de Fujiko Nakaya et la musique de Stephen O’Malley et Peter Rehberg. Pour le plaisir, aussi, de retrouver ses interprètes d’origine, Jonathan Capdevielle, Nuria Guiu Sagarra et Jonathan Schatz.