SpaceX veut transformer la pollution en carburant pour ses fusées
Une idée pas si fumeuse mais qui dissipe autant d’espoirs qu’elle en crée.
Inspiré ou aspirer ? Comme à son habitude, c’est sur son compte Tweeter qu’Elon Musk a annoncé la nouvelle. « SpaceX lance un programme visant à extraire le CO2 de l’atmosphère et à le transformer en carburant pour fusée. » En d’autres termes : le fantasque patron cherche un partenaire pour aspirer l’air, récupérer le dioxyde de carbone et le convertir en carburant qui servira à alimenter les fusées et navettes de SpaceX, désormais prestataire régulier de la NASA.
SpaceX is starting a program to take CO2 out of atmosphere & turn it into rocket fuel. Please join if interested.
— Elon Musk (@elonmusk) December 13, 2021
Une idée folle ? Pas tant que ça. Les deux parties de cette promesse existent : l’Islande a ouvert le plus grand aspirateur-nettoyeur d’air du monde, dont la capacité d’extraction est de 4000 tonnes de CO2 par an. Quant au carburant, des chercheurs de Zurich comme des Américains ont transformé ce carbone en gaz de synthèse avant de le liquéfier en kérosène. C’est donc théoriquement faisable. Et Musk a tout intérêt à se positionner sur ce secteur ; mais ce n’est sans doute pas la raison de son appel aux entrepreneurs motivés.
It’s been three months since we launched Orca, the world’s first large-scale direct air capture and storage plant! “A climate time machine that allows us to go backward”, as our co-CEO and co-Founder @ChristophGebald referred to it. Read the @ABC7 article: https://t.co/Ny37onYSJj
— Climeworks (@Climeworks) December 8, 2021
Sale tourisme. Cette annonce provient plus probablement des critiques de plus en plus acerbes à l’égard de la pollution que représentent les vols spatiaux. L’empreinte d’un vol complet était estimé à 27,17 tonnes de CO2 par l’administration fédérale américaine en 2012, soit 4,5 tonnes de carbone pour chacun des 6 passagers. Or SpaceX, comme BlueOrigin et Virgin, veut développer le tourisme spatial, très à la mode chez les riches. Le dernier en date, un milliardaire japonais qui fit récemment le space-coursier pour UberEats jusqu’à l’ISS. On a connu trajet plus écologique.
Ce tweet de Musk, enfin, représente l’aveu suivant : aussi performants que soient ses moteurs électriques, aucun ne propulsera une voiture vers Mars. L’avenir nécessite donc que l’on continue à développer des carburants et des moteurs thermiques.
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