Stupide et génial : il loue une trottinette électrique et roule pendant 300 km à… 20 km/h
Stupide et génial : il loue une trottinette électrique et roule pendant 300 km à… 20 km/h
Ni phare, ni chauffage… Pourquoi s’infliger ça ? Un Allemand voulait simplement voir si la trottinette pourrait à terme remplacer nos voitures.
150 fois plus que la moyenne. Selon les statistiques des flottes, le trajet moyen d’une trottinette électrique en libre service est de 2 kilomètres. En récupérant la sienne chez Lime, Maximilian König avait prévu d’en faire… 306. Pile la distance entre Hambourg et la mythique porte de Brandebourg à Berlin. Un trip improbable qui lui a pris 4 jours. Quatre longues journées passées debout, face au vent et entre les voitures, un élastique à cheveux pressant le bouton d’accélérateur pour maintenir une vitesse maximum. Sur un appareil bridé à 20 km/h.
Deutsche qualität. On sait les Allemands capables de choses étranges (comme porter des chaussettes dans leurs tongs) mais qu’est-ce qui peut pousser un homme sain à ce genre de torture ? König dit que l’idée lui est venue en apprenant qu’un homme roulant en trottinette sur l’autoroute « pour en tester l’autonomie » avait été arrêté par la police.
« Et s’il avait raison ? » s’interrogea le journaliste du Zeit ; et si les trottinettes pouvaient prétendre à des longs trajets enfin décarbonés ? Après tout, constate König, en ville « on trébuche dessus ou on se fait renverser le soir par des adolescents bourrés… », mais à la campagne… Et voilà comment Maximilian a accroché 10 kilos de bagages à son guidon, dont deux batteries de rechange, et pris le départ le 4 janvier de Hambourg.
🛴 Un journaliste allemand s’est lancé un défi : rejoindre Berlin depuis Hambourg en trottinette électrique. Trois cent six kilomètres, quatre jours de périple, cinq Länder à traverser. Il raconte ce voyage pionnier. #longread https://t.co/manc28R5sN
— Courrier inter (@courrierinter) December 25, 2021
Une recharge tous les 20 kilomètres Les premiers kilomètres sont heureux. Maximilian retrouve le plaisir de rouler, en contact avec les éléments, le soleil et la brise qui vivifie. Son véhicule ne fait pas de bruit, il chantonne. Mais bien vite, les difficultés apparaissent. La météo d’abord car, oui, au bout d’un moment sans habitacle, on a froid et mal au dos. Et ce malgré « cinq couches de vêtements en haut, un caleçon long et deux chaussettes à chaque pied »… Les routes ensuite, pour lesquelles la trottinette est inadaptée : pavés qui défoncent le dos, manque d’accotement sur les nationales etc. Le manque d’autonomie enfin, qui va l’obliger tous les 20 kilomètres à retirer et remplacer la pile lithium à la main. A chaque break, Maximilian se branche pour les recharger sur secteur, dans un café, une église… avant de tomber en « panne sèche » à mi-chemin de son voyage. Ajoutez un phare qui n’éclaire pas à plus d’un mètre la nuit sur des routes à double-sens et voilà le bilan.
Pourtant, à 30 kilomètres de l’arrivée, notre héros rencontre deux cyclistes partis eux-aussi d’Hambourg 4 jours plus tôt. Ils auront mis le même temps… Alors, conclue Maximilian, des voyages en trottinette, pourquoi pas ?
!function(f,b,e,v,n,t,s)
{if(f.fbq)return;n=f.fbq=function(){n.callMethod?
n.callMethod.apply(n,arguments):n.queue.push(arguments)};
if(!f._fbq)f._fbq=n;n.push=n;n.loaded=!0;n.version=’2.0′;
n.queue=[];t=b.createElement(e);t.async=!0;
t.src=v;s=b.getElementsByTagName(e)[0];
s.parentNode.insertBefore(t,s)}(window, document,’script’,
‘https://connect.facebook.net/en_US/fbevents.js’);
fbq(‘init’, ‘2281520862105623’);
fbq(‘track’, ‘PageView’);