Surprise : le train serait moins cher que l’avion, selon une étude
La SNCF a monté ses tarifs depuis un an alors que l’avion reste stable. Pourtant, une étude montre que les compagnies usent de promos pour rendre l’avion moins coûteux dans certaines conditions, mais que le prix reste inférieur.
Rails vs les airs. Difficile de choisir un mode de transport pour partir en vacances : les trains sont pris d’assaut et complets, tandis que les avions prennent du retard par manque de personnel… Mais si vous aviez le choix, vous regarderiez d’abord du côté des prix, or ceux-ci ont de quoi surprendre. Au début de l’été, l’INSEE démontrait que la SNCF avait augmenté ses prix de près de 15 % en un an, tandis que le groupe ferroviaire niait ces accusations. La vérité, c’est dans une majorité de cas qu’en France, le rail est plus rentable que les airs.
Le prix des billets de trains a-t-il augmenté de 15% comme le dit l’INSEE… ou baissé de 7% comme l’affirme la SNCF ? https://t.co/Z6dPhqFSM1
— CheckNews (@CheckNewsfr) May 21, 2022
Moins cher en train. En observant l’enquête réalisée en 2021 par l’union des consommateurs UFC-Que Choisir, un vol de 2h30 coûte en moyenne 8 € de plus que le trajet équivalent en avion. Pour un vol durant 4 heures, l’écart s’affaiblit et le billet de train n’est que 4 € moins cher. Une petite somme mais qui s’alourdit encore si on regarde plus globalement les choses.
D’abord, en avion, les billets allers-retours semblent très concurrentiels, mais ce n’est que rarement le cas des allers simples. Ensuite les aéroports étant plus éloignés des villes, il vous faudra prendre un transport en plus pour vous y rendre (taxi, navette dédiée…) ou payer un parking longue durée. Enfin, la flambée du pétrole a fait grimper les prix du kérosène et rend l’avion encore moins concurrentiel : comparé à 2021, les prix ont augmenté de 8,8 % selon la direction de l’aviation civile. Les compagnies qui n’ont pas répercuté ces prix (grâce à assurances spécifiques) devront augmenter d’autant plus en 2023…
Alors pourquoi l’avion semble moins cher ? D’abord parce que l’aviation bénéficie d’un carburant non taxé, ce qui participe à faire chuter le prix de 25 %. Ensuite, les infrastructures, gigantesques, de ce secteur ne sont pas payées par les compagnies mais par des sociétés locales (ex : Aéroport De Paris) cofinancées par les collectivités locales.
Le think tank Shift Project, qui étudie la transition écologique, rappelait que le secteur aérien pratique une stratégie avec « des prix d’appels très agressifs sur certains vols » pour attirer l’attention, contrebalancés ailleurs : « le secteur va chercher des voyageurs professionnels fortunés pour ensuite proposer des prix très bas aux autres voyageurs » explique l’économiste Béatrice Jarrige au Huffington Post. Or les voyages d’affaire ont chuté depuis le covid. Alors, qui va payer la différence ? A la SNCF, on est très attaché à ce que le prix soit le même pour tous, en dehors de quelques abonnements, car cela permet d’entretenir le réseau en permanence. Service public oblige.
Un point subsiste : le temps de trajet plus élevé en train et fractionné en correspondances. Mais en incluant le trajet avant l’aéroport ainsi que la gestion des bagages, douanes et check-in, il y a fort à parier que vous vous y retrouviez (comme le montre le schéma ci-dessous). Restera un seul sujet : l’impact carbone de vos vacances. Et à ce jeu là, le ferroviaire gagne haut la main.
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