Variant Omicron: le Royaume-Uni rehausse son niveau d’alerte, une première en 7 mois
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CORONAVIRUS – Le signe d’une inquiétude de plus en plus tangible. Les responsables sanitaire au Royaume-Uni ont annoncé ce dimanche 12 décembre relever le niveau d’alerte concernant l’épidémie de covid-19 en raison d’une “rapide augmentation” des cas du variant Omicron, qui a poussé le gouvernement à annoncer de nouvelles mesures.
Le Premier ministre Boris Johnson s’est adressé à la nation dans une allocution diffusée dimanche à 20 heures locales (soit 21 heures en France) pour faire le point sur la situation au Royaume-Uni, où le nombre total de cas d’Omicron détectés a atteint 3.137, soit une augmentation de 65% par rapport au total de 1.898 cas recensés samedi.
Et c’est peu dire que le Premier ministre britannique a mis en garde ses compatriotes. “Un raz-de-marée arrive”, a alerté Boris Johnson. “Personne ne doit en douter : il y a un raz-de-marée d’Omicron qui arrive, et je crains qu’il ne soit désormais clair que deux doses de vaccin ne suffisent pas”, a-t-il poursuivi.
Détecté au Royaume-Uni il y a un peu plus de deux semaines, Omicron devrait être le variant dominant d’ici quelques jours, estime par ailleurs le gouvernement. Face à sa rapide propagation, le niveau d’alerte a été relevé de trois à quatre, le deuxième niveau le plus élevé, qui indique que “la transmission est élevée” et que la pression sur les services de santé est “importante ou en augmentation”. Cela faisait depuis le mois de mai, soit sept mois, qu’un tel niveau d’alerte n’avait plus été atteint.
Un variant qui pourrait supplanter Delta
“Les premiers éléments montrent qu’Omicron se propage beaucoup plus rapidement que Delta et que la protection vaccinale contre les maladies symptomatiques d’Omicron est réduite”, soulignent les responsables de santé de l’Angleterre, l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord dans un communiqué commun.
La gravité d’Omicron “sera plus claire les prochaines semaines”, mais ils notent qu’il y a “déjà” des hospitalisations dues à Omicron et qu’il est “probable” que leur nombre “augmente rapidement”. Inquiets de voir les services de santé submergés, ils appellent les Britanniques à se faire vacciner contre le Covid-19 ou à recevoir leur piqûre de rappel dès que possible.
Le Royaume-Uni est particulièrement touché par la pandémie avec plus de 146.000 morts et quelque 50.000 nouvelles contaminations enregistrées chaque jour.
Ce dimanche, l’Organisation mondiale de la Santé a fait une déclaration qui va dans le même sens que les agences sanitaires britanniques. Omicron semble se propager plus que le variant Delta, provoquer des symptômes moins sévères et rendre les vaccins moins efficaces, a indiqué l’institution, tout en soulignant que les données restent très parcellaires. Dans son point de situation, l’OMS prend d’ailleurs le Royaume-Uni comme exemple pour arguer d’une diffusion plus rapide lié au nouveau variant.
Le pass sanitaire, une grande première
Dans son allocution de ce dimanche soir, Boris Johnson a ainsi fait le point sur les efforts du gouvernement pour lutter contre la propagation d’Omicron, et annoncé une accélération de la campagne de vaccination en ce qui concerne la troisième dose. Ainsi, alors que c’était normalement prévu pour le mois suivant, le Premier ministre a fait savoir que tous les plus de 18 ans en Angleterre pourraient recevoir leur dose de rappel d’ici fin décembre. Pour ce faire, l’armée viendra notamment en soutien logistique auprès des soignants.
Le ministère de la Santé a aussi annoncé dimanche qu’à partir de mardi, les cas contacts totalement vaccinés de personnes testées positives au covid-19 seraient priés d’effectuer quotidiennement des tests antigéniques pendant sept jours. Ceux qui ne sont pas vaccinés doivent rester isolés dix jours.
Ces annonces s’ajoutent à d’autres mesures présentées récemment par Boris Johnson, dont le retour au télétravail et l’introduction du passeport sanitaire en certains lieux. En effet, et pour la première fois depuis le début de la pandémie, un pass sera obligatoire “pour entrer dans les boîtes de nuit et les lieux où se rassemblent de grandes foules”. En outre, le port du masque va être rendu obligatoire dans tous les lieux publics et notamment les théâtres et les cinémas.
Soumises au vote des députés mardi, ces nouvelles mesures devraient être adoptées grâce au soutien du parti d’opposition travailliste, mais Boris Johnson s’expose à la défiance d’une partie de son camp conservateur. Parmi les frondeurs, le député Steve Baker a estimé les restrictions supplémentaires “disproportionnées”. “Je pense vraiment que le point crucial ici, c’est le type de société que nous sommes en train de créer” a déclaré l’ancien ministre sur SkyNews, estimant que comme lui, une soixantaine de députés conservateurs voteront contre les nouvelles mesures.
Contexte défavorable pour BoJo
Outre cette fronde dans ses rangs, Boris Johnson est aussi fragilisé par une série de révélations sur des fêtes qui auraient eu lieu à sa résidence du 10, Downing Street l’hiver dernier, au moment où les Britanniques était censés limiter les interactions sociales pour éviter la propagation du virus.
Une fête qui aurait été organisée le 18 décembre 2020, soit à une époque où la population était privée de réjouissances pour la fin d’année à cause du coronavirus lui est notamment reprochée. Une vidéo ayant fuité et montrant des collaborateurs de Boris Johnson plaisantant sur cette “Christmas party” a ajouté de l’huile sur le feu.
Le plus haut fonctionnaire britannique, Simon Case, est chargé de mener une enquête interne et Boris Johnson a promis des “conséquences” pour ceux qui n’auraient pas respecté les règles.
Mais dimanche, le Sunday Mirror a publié une photo du Premier ministre devant un écran à Downing Street, entouré de deux collaborateurs, l’un avec une guirlande autour du cou et l’autre semblant porter un bonnet de Noël, lors d’un quizz qui aurait été organisé le 15 décembre 2020. C’est “très difficile” de voir comment cet événement peut s’être déroulé “dans le respect des règles” alors en vigueur, a souligné dimanche le chef du parti travailliste, Keir Starmer.
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